Interrogé par Tchadinfos, l’ambassadeur de la paix de la Francophonie et des Nations unies, Abderaman Djasnabaille, s’indigne des événements qui se sont déroulés à Abéché et à Sandana et interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Selon Abderaman Djasnabaille, la paix est menacée si on continue avec ces séries de tueries, à Abéché et à Sandana, mais également un peu partout dans toutes les provinces.

Pour l’ambassadeur de la paix, il est “regrettable” et même “inadmissible”, qu’on puisse laisser ces choses se faire. “Il faut que maintenant des mesures drastiques soient prises, de façon à ce que les gens comprennent que nous vivons dans un Etat”.

L’État a l’obligation de protéger les citoyens, martèle-t-il. “Il n’est pas question de laisser certaines personnes agir de manière impunie, de tirer sur les gens et avoir des armes. Alors que c’est interdit à un civil d’avoir les armes. Il faut punir les auteurs de ces crimes et faire en sorte que les gens vivent ensemble”, préconise-t-il.

Nous allons vers un dialogue inclusif, il doit se passer dans la sérénité. A ce rythme-là, beaucoup de problèmes sont posés. D’abord on constate que l’État de droit même est menacé et il manque la justice qui doit être le corolaire de l’État de droit”, déplore Abderaman Djasnabaille. Pour lui, ce qui est prioritaire dans un État, c’est d’abord la sécurité. Il invite donc les plus hautes autorités de prendre leur responsabilité, d’assurer la sécurité des Tchadiens et de faire en sorte que la justice fasse son travail. “Les déclarations ne suffisent pas, il faut des actes pour que les gens aient confiance à l’État”, insiste-t-il.