Les avocats Ndilyam Mouadjimtog, Frédéric Nanadjingué et Frédéric Daïnonet ont fait un point de presse ce mardi à la Maison des médias. Un point de presse relatif à la détérioration de la qualité de service des compagnies de téléphonie mobile Airtel et Moov Africa.

Agissant en tant que consommateurs, les trois avocats mettent en demeure Airtel et Moov Africa d’offrir dans un délai d’une semaine des services de haute qualité en termes de connexion Internet, d’appel téléphonique et de sms. Sans quoi, ils entendent les y contraindre par les moyens de droit.

En effet, constate Me Ndilyam Mouadjimtog, depuis la « prétendue réduction » du coût de la connexion Internet de la part d’Airtel et Moov Africa, la qualité de la connexion est défectueuse. « Le pire, depuis bientôt une semaine, la qualité des appels sur le réseau Airtel est devenue exécrable. Les appels sont coupés aussitôt lancés, ou soit la notification du non enregistrement du numéro appelé, ou encore des brouilles de la communication qui oblige à la couper purement et simplement », détaille-t-il.

Me Frédéric Nanadjingué s’est appesanti sur les textes qui protègent les droits des consommateurs et ceux fixant les devoirs des opérateurs et les sanctions prévues. C’est donc au vu des textes, précise-t-il, qu’ils ont initié cette démarche. Si dans le délai d’une semaine, les deux opérateurs n’améliorent pas leurs prestations, ces avocats consommateurs entendent recourir à la justice.

Me Frédéric Daïnonet a, quant à lui, dénoncé la « dictature de l’escroquerie » de ces compagnies de « connivence » avec les autorités étatiques chargées du contrôle. Pour lui, l’Etat est « défaillant » donc il revient aux consommateurs de réagir pour défendre leurs droits.

En rappel Mes Frédéric Nanadjingué et Frédéric Daïnonet ont enclenché une action en justice après la coupure d’Internet, sans explication, consécutive à l’élection présidentielle d’avril 2016. La justice a enjoint les deux compagnies qui ont fini par dire que l’ordre était venu des autorités de restreindre l’accès à Internet pour des raisons de sécurité.