A quelques jours de la fête de Tabaski, on observe une forte arrivée de moutons vers N’Djaména. Mais, elle n’en demeure pas moins sans tracasseries. Des commerçants nous ont expliqué les provenances de ces moutons, les difficultés liées à leur acheminement, et les taxes payées.

Ces moutons proviennent plus souvent de Mongo, Bitkine, (province du Guera), Oum-Hadjer (province du Batha), Moïto, Bokoro, Gama (province du Hadjer-Lamis), Am-timan (province du Salamat), Magrane, Am-dam (province du Sila), etc.

Pour acheminer ces animaux jusqu’à N’Djaména, le commerçant Firdows énumère les tracasseries qu’il rencontre. « Il y a plusieurs barrières qu’on doit payer, et à chaque barrière il faut payer au moins 2 000 FCFA. Cela va augmenter jusqu’à 5 000 FCFA, avec le nombre des moutons. Par exemple d’Oum-Hadjer jusqu’à N’Djaména, il y a presque 10 barrières imaginez-vous. Sans compter les autres dépenses», souligne-t-il.

Pour qu’un mouton soit acheminé jusqu’à la capitale, il faut dépenser :

– Chef de canton et l’Etat : 500 F;

– Le garant : 500 F;

– Docteur (pour le laisser passer) : 200 F;

– Transport : 5 000 F;

– Barrière : 200 F;

– Mairie : 250 F;

– Berger : 250 F par tête;

– Nourriture : 15 000 F.

On estime à 21 900 FCFA de dépense par tête de mouton. Sans oublier le bénéfice du commerçant et le prix d’achat du mouton qui varie finalement entre 25 000 FCFA et 75 000 FCFA.