Au regard de la tension qui sévit au sein de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), une rencontre de conciliation s’est tenue le 31 mai, avec les parties impliquées, à la Présidence de la République. C’était sous la houlette du SGP, Dr Houdeingar David.

Djidda Oumar Mahamat, le président de la CNDH, a eu maille à partir avec huit commissaires de l’institution qu’il dirige. Il est accusé, entre autres, de mauvaise gestion des ressources humaines et financières, mais aussi de la non implication des commissaires dans les processus de prise de décision.

Après que ces commissaires lui ait envoyé une lettre assortie de plusieurs exigences, celui-ci a été destitué de la présidence de la CNDH. Il a été également révoqué de sa qualité de commissaire quelques jours après. Mais Djidda Oumar Mahamat a saisi la chambre administrative de la Cour suprême en déposant deux requêtes contre les décisions des autres commissaires.

Réunis hier, les membres de la chambre administrative de la plus haute juridiction du Tchad ont ordonné la jonction des deux requêtes, puis l’ont déclarée recevable. Ils ordonnent en fin la suspension des effets des deux décisions portant respectivement destitution du président Djidda Oumar Mahamat et révocation du commissaire Djidda Oumar Mahamat.

Des propositions de sortie de crise ont donc été faites. Il s’agit de la mise en place d’un comité de suivi et de recadrage de la gestion de la CNDH composé des membres du cabinet de chef de l’Etat et des commissaires ; d’élaborer un manuel de procédure de gestion administratives, financière et comptable; la gestion collégiale de la CNDH incluant tous les commissaires.