L’occupation anarchique des grandes artères jouxtant les marchés par les commerçants cause souvent des embouteillages et accidents de la route à N’Djamena. Malgré les rappels à l’ordre des autorités municipales, la situation ne change pas.

Malgré l’interdiction de l’occupation des voies publiques jouxtant les marchés par les maires de N’Djamena, bon nombre de commerçants continuent à faire la sourde oreille. Ils sont nombreux avec des marchandises sur la tête, en mains ou étalés à même le sol à obstruer ces voies. Interrogé, Abaita Baya, vendeur de fournitures scolaires, reconnait qu’il encourt des risques. “A vrai dire, nous sommes exposés aux risques des accidents de la route. J’ai eu à assister aux accidents dont les vendeuses ambulantes étaient victimes. Beaucoup d’entre elles étaient ramassées par les motos et véhicules au bord du goudron avec leurs marchandises. Dans les normes, ce n’est pas bon de s’exposer ainsi mais on n’a pas le choix“, dit-il.


Danger Arthur, étudiant en Master II, qui vend des savons et du crédit de communication confie aussi que “ce n’est pas une bonne chose de s’exposer au danger pour faire du commerce. Mais c’est en m’exposant que je suis visible et les clients viennent acheter les marchandises“.

L’adjoint au maire du 6ème arrondissement, Abakar Khamis, invite les commerçants à se ressaisir. « Les commerçants doivent également respecter la limite que la mairie leur fixer pour faire leur commerce. Généralement, ces derniers désertent les marchés, laissent les boutiques et viennent s’exposer aux dangers. Nous leur avions demandé d’intégrer le marché mais jusque-là, rien n’est fait. Quand nous commencerons à les dégager, nul ne sera épargné, les chauffeurs de taxi, bus, minibus et les commerçants », martèle-t-il.

Même son de cloche du côté de Mahamat Saleh Brahim, 2ème adjoint au maire du 7ème arrondissement. “La mairie est pour la population et au service de la population. Chaque citoyen est appelé à contribuer pour le développement de ladite commune, mais malheureusement l’incivisme dans ladite commune… Nous avions interdit plusieurs fois aux commerçants de faire du commerce au bord du goudron, mais en vain. Beaucoup de commerçants préfèrent s’exposer soit disant qu’ils sont visibles au bord du goudron. C’est pour cela que parfois beaucoup sont victimes des accidents”, déplore-t-il.

Noukamna Dayam, stagiaire