Plus de 30 personnes handicapées, réfugiées à Kousseri au Cameroun, depuis quelques semaines, seraient rapatriées de ”force” au Tchad le 5 août. Selon l’Association d’entraide des personnes handicapées au Tchad, c’est sur instruction de l’État tchadien.

C’est par des véhicules militaires que les personnes handicapées, se trouvant à Kousseri en signe de protestation contre leur interdiction de commercer librement entre le Tchad et le Cameroun, ont été rapatriées. Elles ont été déposées à Walia, avant de rallier seules leur siège situé au quartier Amriguebé, tard dans la nuit du 5 août.

Un retour forcé qui, selon eux, a été fait sur instruction de l’Etat tchadien. “Le préfet de la ville de Kousseri nous a dit que c’est une décision du Tchad”, informe leur porte-parole, Ali Oussignbedé Justin, entouré des autres.

Un acte qui n’a pas été apprécié par ces personnes handicapées qui ont trouvé refuge au Cameroun depuis le 18 juillet. “On n’a pas revendiqué le départ de Mahamat Idriss Deby, ni du Premier ministre de transition. L’heure n’est plus au discours. Laisser nous traverser avec nos tricycles “, indique le porte-parole.

“Libérez- nous la route seulement”, lance-t-il à l’endroit des autorités. “Nous voulons juste nous prendre en charge”.

L’Association d’entraide des personnes handicapées physique au Tchad compte engager un mouvement de protestations pour obtenir gain de cause. “Nous allons commencer des actions de grande envergure. Malheur à ceux qui viendront nous lancer des gaz lacrymogènes. D’ici quelque temps ils nous entendront”, prévient Ali Justin.