Chaque 16 juin, est célébrée la journée de l’enfant africain. Une journée pour pencher sur leurs droits. A cette occasion, Tchadinfos est allé à la rencontre d’Arthur Ali Nguetel, coordinateur du Réseau des associations pour la protection des enfants au Tchad (REASPET).

Le droit à l’éducation, au logement, à la santé, à l’alimentation et bien d’autres droits, constituent les droits fondamentaux des enfants. Ils sont consignés dans des traités et chartes dont le Tchad a signé ou ratifié la plupart. Mais l’application de ces textes reste un défi constant.

Selon Arthur Ali Nguetel, coordonnateur du Réseau des associations pour la protection des enfants au Tchad (REASPET), les droits de l’enfant tchadien ne sont pas respectés en totalité malgré les efforts consentis par le gouvernement dans le domaine d’adoption des textes et lois qui interdisent par exemple le viol, le mariage des enfants, l’excision. “Nous constatons qu’il y a un recul du fait que les faits sont têtus et la population n’est pas sensibilisée. Cela constitue un obstacle quant au respect des droits de l’enfant“, pense-t-il.

L’on ne cesse de dénoncer les cas de viol sur des mineures. Chose contraire aux textes et lois sur les droits de l’enfant. A cette question, le coordonnateur trouve que ” C’est vraiment anormal que des personnes de 40 à 50 ans continuent par violer les enfants.” Il poursuit que ” parfois la Justice, saisie, condamne les bourreaux mais certains essaient de négocier à l’amiable avec la complicité des parents“.

Si le viol, l’excision, le mariage des enfants constituent jusqu’à présent un frein au développement de l’enfant, les problèmes auxquels est confrontée l’éducation n’est pas à exclure. Les grèves, manifestations et bien d’autres choses minent sérieusement l’école tchadienne.

C’est dans ce sens que le coordonnateur du REASPET estime que “L’éducation de nos enfants fonctionne en dents de scie.” Pourtant, l’article 38 de la constitution déclare que l’accès l’éducation est gratuite. Mais, force est de constater que malgré sa gratuité, beaucoup d’enfants n’ont pas accès à l’instruction. ” Même ceux qui y partent sont victimes du non accompagnement du gouvernement. Les autorités n’accompagnent pas le processus de l’éducation jusqu’à la fin. Nous interpellons le gouvernement de redonner à l’école tchadienne ses lettres de noblesse“, interpelle ce défenseur des droits des enfants.