Ce dernier temps, les prix des denrées alimentaires grimpent au jour le jour dans les marchés. Nous avons fait un tour dans les marchés pour nous rendre à l’évidence.

Au grand marché et au marché à mil où les prix étaient relativement abordables il y a peu, tout semble devenir cher ces dernières semaines. Un sac de maïs qui coûtait entre 25 000 FCFA et 28 000 FCFA grimpe à 30 000 FCFA. Le prix du coro d’arachide qui allait de 750 FCFA à 1000 FCFA est de nos jours à 1300 ou 1350 FCFA. Le coro de haricot et du riz qui variait de 800 FCFA à 1000 FCFA vaut aujourd’hui 1250 ou 1300 FCFA.

Les ménagères n’arrivent pas à comprendre cette situation. “Je n’arrive pas à croire cette année, surtout le prix de l’huile pour la cuisine qui a grimpé. Et les autres produits c’est la merde. Avant, avec 1000 FCFA je peux cuisiner mais maintenant je n’arrive pas à préparer avec 2000 F”, se plaint Zara.

Hassan Seid, un grossiste au grand marché souligne que “le problème de l’augmentation des prix des denrées alimentaires ces derniers temps sur les marchés n’est pas à notre niveau. Premièrement, c’est la taxe douanière qui nous coûte chère. Quand nous vendons ces produits moins chers, nous constatons qu’il y a beaucoup de perte et c’est difficile pour nous les commerçants”.

Pour d’autres grossistes, les prix ont augmenté parce que les produits locaux sont beaucoup plus exportés vers les pays voisins. “Les prix de haricot et d’arachide ont augmenté ces derniers jours à N’Djaména, cela est dû à l’exportation de ces produits vers le Nigeria, le Soudan et la Centrafrique”, dénonce Mahamat Hassan. Il sollicite l’implication du gouvernement en ces termes : “Je demande au gouvernement de trouver une solution à ce problème qui perdure. Nos produits locaux sont chers et nous n’arrivons pas à bien les consommer. Si cette exportation continue, c’est sûr qu’il y aura la famine au Tchad”.