Le Réseau des associations du Mandoul (RESAMA), dénonce à travers une conférence de presse, organisée le vendredi, 10 septembre, à la Maison des médias du Tchad, la traite des personnes à l’extrême Nord du pays.  

Pour le porte-parole du Réseau des associations du Mandoul (RESAMA), Delaville Djimyabaye, des jeunes issus des différentes provinces du pays, poussés par la misère, tombent dans les nasses de leurs compatriotes qui, ajoute-t-il, sous le fallacieux prétexte de leur offrir du travail bien rémunéré, les livrent à toutes sortes de traitements cruels et inhumains. « Des êtres humains enchainés, séquestrés, fouettés et trainés derrière des véhicules, comme dans de films de cowboys dont plusieurs en sont morts », enrage Delaville.

Présent à cette conférence de presse, l’artiste musicien Tchadiano témoigne avoir perdu cinq de ses proches dans les zones d’orpaillage notamment, à la suite de traitements dégradants, au Nord du pays.

S’appuyant sur l’article 3 du Protocole de Palerme supplémentaire à la Convention des Nations unies sur le crime transnational organisé, dont le Tchad est signataire, le RESAMA assimile ces pratiques à de la « traite des personnes » qui est un « crime contre l’humanité ».

Il est impératif, lance le RESAMA, que le gouvernement dont la mission régalienne est de protéger les citoyens d’utiliser les moyens dont il dispose pour « poursuivre, arrêter et condamner les auteurs de ces crimes qui opèrent au grand jour en complicité avec des représentants locaux ».