L’allègement des mesures de confinement de la ville de N’Djamena est un ouf de soulagement pour la plupart des commerçants mais d’autres comme les détenteurs des ciné-clubs et des boîtes de nuit se voient lésés par cette situation.


Ils sont dans la catégorie de ceux qui ne tirent pas vraiment profit de l’allègement des mesures restrictives. Il s’agit des détenteurs des ciné-clubs. Avec le confinement et surtout le couvre-feu instauré dans la ville de N’Djamena, “chaque jour que Dieu fait, nous ne faisons que recevoir les plaintes des détenteurs des cinés-club, par rapport à la difficile situation à laquelle ils sont confrontés”, affirme Malloum Goudja Sintal, secrétaire général de l’Union des détenteurs des cinés-club, une organisation créée en 2014.

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Sans mesures d’accompagnement en leur faveur, ces détenteurs des ciné-clubs qui sont majoritairement des diplômés sans emploi ou des chômeurs, peinent à joindre les deux bouts, d’autant plus que leurs revenus proviennent exclusivement de cette activité. “C’est vraiment dur”, s’inquiète Malloum Goudja Sintal.


“Le gouvernement et certaines ONG de la place nous ont promis de nous accompagner dans ce moment avec des vivres mais jusque-là, rien”, fait-il savoir. Mais l’Union ne lâche prise. “Toutes les deux ou trois semaines, nous repartons vers eux pour leur rappeler nos doléances…nous sommes toujours dans l’attente”, indique son secrétaire général.


Pas de recettes, il est compliqué pour les détenteurs des ciné-clubs de payer leur loyer. Car la plupart loue un terrain pour faire cette affaire. Les bailleurs menacent de les renvoyer mais, l’Union se décarcasse pour soutenir ses membres. “Parfois nous cotisons nous-mêmes pour leur venir en aide, en attendant”, confie Malloum Goudja Sintal.

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Attendre mais jusqu’à quand? Difficile de savoir. Certains responsables des cinés qui n’arrivent plus à supporter ont commencé à rouvrir la porte, ce jeudi, 14 janvier, de 18 heures à 20 heures, l’heure du couvre-feu. Ils espèrent que le gouvernement va repousser l’heure du couvre-feu pour leur permettre de fonctionner normalement comme d’habitude.