Le Forum des organisations de la société civile tchadienne (FOSCIT) a appelé à une journée ville morte pour ce vendredi 30 avril 2021. Mais le constat fait dans la capitale montre que cet appel n’est pas respecté à la lettre par les N’Djamenois.

Ce vendredi 30 avril 2021, un constat fait à travers la ville de N’Djamena prouve que les activités tourne plutôt normalement. Le matin, la circulation était assez dense comme chaque matin. On peut observer le mouvement des travailleurs qui se dirigent vers leurs services comme d’habitude. D’un autre côté, dans les banques, les stations-service, les boutiques, les  restaurants, bars, l’on ne sent pas vraiment une ville morte.

Les marchés ont aussi ouvert et grouillent de monde. C’est aussi le cas du marché central où les boutiques des vendeurs des articles comme les tissus, prêt-à-porter, chaussures et autres sont ouvertes. Dans leur coin, les femmes vendeuses des légumes, poisson et autres aliments sont en pleine activité. ” Je suis sortie très tôt le matin et je me suis rendue au marché comme je le fais chaque jour à l’exception du dimanche où je vais à l’église. Je ne peux pas croiser les doigts et rester à la maison d’autant que nous avons besoin de manger, moi et mes enfants. Donc je dois sortir pour vendre mes légumes et trouver quelque chose pour préparer à mes enfants”, nous confie l’une d’elles.

Rappelons que le Forum des organisations de la société civile du Tchad (FOSCIT) a  demandé à la population d’observer une journée ville morte et de deuil, ce vendredi 30 avril en mémoire des citoyens tombés lors de la répression des manifestations du 27 avril 2021 mais aussi pour protester contre la prise du pouvoir du Conseil militaire de transition après le décès du président Idriss Déby Itno.