La manifestation de la Coordination des actions citoyennes (CAC) du 27 avril a eu des échos. De l’Afrique jusqu’en Europe, les réactions ont été vives.

Elle a été la première contestation pratique contre la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition dirigé par Mahamat Idriss Deby. De N’Djaména, à Moundou jusqu’à Sarh les échos ont été entendus. En dehors des organisations nationales, elle a aussi poussé plusieurs organisations internationales à réagir à face à la répression des manifestants et ont demandé une transition pacifique. Qui sont-elles?

L’Union européenne

Par la voix de son vice-président, Josep Borrell, l’Union européenne a condamné la répression sur des manifestants du 27 avril au Tchad. Elle a appelé à un retour à l’ordre constitutionnel et une transition civile.

• La France et l’Union africaine

Dans une déclaration conjointe le président de la France et de la République démocratique du Congo (RDC) qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine ont exprimé leur désapprobation face à la répression des manifestations de ce mardi 27 avril au Tchad.  Les deux pays rappellent leur soutien à un processus de transition inclusive, ouverte à toutes les forces politiques tchadiennes, conduite par un gouvernement civil d’union nationale et devant mener le pays à des élections dans un délai de 18 mois. Le président français Emmanuel a également été amené à repréciser le sens de son soutien au Tchad et à affirmer que son pays n’a pas un “plan de succession” à la tête du Tchad.

• Amnesty International

Marceau Sivieude, directeur adjoint du programme Afrique de l’Ouest et centrale d’Amnesty International, a demandé instamment aux autorités de “lancer des enquêtes impartiales et indépendantes sur les circonstances de ces décès et de traduire en justice toute personne soupçonnée d’être responsable d’un meurtre illégal” le 28 avril. La liberté doit être exercée dans la sécurité, a indiqué Amnesty international avant d’appeler à la libération des personnes arrêtées.
“…les autorités doivent veiller à ce que les gens puissent exercer en toute sécurité leur droit de réunion pacifique. Personne ne devrait être arrêté pour avoir simplement exercé ses droits à la réunion pacifique et à la liberté d’expression, et toutes les personnes détenues pour cette raison devraient être libérées immédiatement et sans condition”, a indiqué Amnesty International.

Le 27 avril, le jour même des manifestations, le nouveau chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby dans un message à la nation, a promis l’organisation d’un dialogue inclusif. Certains observateurs, même s’ils attendent de voir la forme que prendra ce dialogue et les participants, estiment que les nombreuses réactions suite à la répression des manifestations de la coalition Wakit tama mettent un coup de pression supplémentaire sur le CMT.