Jugé et condamné par la justice comme ce fut le cas de Jésus-Christ, François Djondang ne cède pas aux pressions et menaces du gouvernement. La ténacité et la persévérance de cet homme sont de notoriété publique au point où beaucoup conviennent à dire qu’il est un leader incontournable de la lutte syndicale. Engagé dans le syndicalisme depuis 1990, plusieurs proches de François Djondang témoignent qu’il possédait depuis son enfance des prédispositions syndicales. Même sous le régime unique, Djondang dénonçait à certains moments le mauvais traitement des travailleurs tchadiens. Biologiste de formation, il a fait ses études en Union Soviétique où il est rentré avec le diplôme d’Assistant d’Université en biologie option biologie humaine et appliquée. Il est intégré à la fonction publique en 1986 et est mis à la disposition du ministère de la Santé publique. Djondang est l’un des pionniers de la FESTAST (Fédération des Syndicats des Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé) qui ont fortement contribué à l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires des deux ministères. Affilié à l’International des Services et à la FIEC (Fédération Internationale des Employés et Cadres), il crée la FSPT (Fédération des Syndicats du Secteur Public du Tchad) dont Il est le Secrétaire Général et Coordonateur des Syndicats tchadiens affiliés à la FIEC. Depuis 2008, il est le Secrétaire Général de l’UST. François Djondang est un leader qui s’est démarqué par son engagement. C’est ainsi qu’à la Conférence Internationale du Travail qui se tient chaque année à Génève, il est élu par les travailleurs de l’Afrique, membre du Conseil d’Administration du BIT (Bureau international du Travail) en juin 2011. Une distinction qui honore l’Afrique toute entière et partant notre pays le Tchad. Actuellement, chef de division de laboratoire au ministère de la Santé publique, il est injustement affecté en province par ceux qu’il gène.

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