Accusé d’avoir mis à genou le football tchadien et rallié une commission électorale à sa cause, Moctar Mahamoud que nous avons approché à cœur ouvert, nous rassure de la parfaite état de santé de la FTFA. Mais que les échecs  de l’équipe nationale ne relèvent pas de sa responsabilité.

Beaucoup pense que les 120 millions que la FIFA octroie comme subvention aux pays membres comme fond de fonctionnement, doit être versé à l’équipe nationale pour son fonctionnement. Ce qui est faux, rétorque Moctar Mahamoud, l’actuel président de la FTFA. Ce fonds est uniquement destiné aux collations des arbitres en cas de maths internationaux ou régionaux et aussi à d’autres formations et sponsors. La FIFA interdit strictement d’accorder ce fonds à l’équipe nationale. L’équipe nationale doit être prise en charge entièrement par le ministère de la Jeunesse et du Sport. Pour sa part, à chaque fois que l’équipe nationale connaît l’échec, la responsabilité première est attribuée à la FTFA, ce qui est faux. La FTFA, son rôle s’arrête à l’élaboration des programmes de matchs et autres stages de perfection ou pour d’autres déplacements. C’est au ministre de la jeunesse et des sports d’exécuter ce programme. « En cas de retard ou non prise en charges des joueurs financièrement, en équipement, la responsabilité ne nous in – combe pas », martèle t-il. Quant au bras de fer qui l’oppose au GARF, le président se veut rassurant. Le GARF a tenté de rallier certains membres du gouvernement et des députés à sa cause. « Ma brillante élection à la tête de la FTFA a suscité des critiques acerbes de la part de certains malheureux de cette élection. Mais pour ma part, la procédure a été respectée. Dans toute élection, la commission électorale doit procéder tout d’abord à l’étude des dossiers des candidats avant toute élection, mais le GARF n’a pas eu à déposer son dossier de candidature. C’est ainsi que notre liste a été soumise au vote. Ce jour, même le représentant du GARF présent à la cérémonie a eu à constater la transparence avec laquelle les élections ont eu lieu ». A mon humble avis, le développement du football ne passe ni par la FIFA ni par la fédération nationale. Le développement de notre football doit passer absolument par la volonté délibérée du ministère d’assurer aux joueurs les équipements en matériel, en moyen financier conséquent, assurer la santé des joueurs, et de trouver à temps, des stages de préparation aux joueurs conclut-il.

Djimasdé Simplice

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