Les lauréats des écoles professionnelles de l’éducation en instance d’intégration à la Fonction publique ont entamé ce 30 juin une grève de la faim. Une stratégie qui sera suivie d’autres actions pour amener le gouvernement à répondre à leurs revendications.

’’En avant, en avant pour l’exil’’, tel est le refrain de la chanson de ‘’souffrance’’ entonnée par les lauréats des écoles professionnelles de l’éducation en instance d’intégration à la Fonction publique pour donner des nouvelles indications relatives à leurs revendications.  Dans la cour de la bourse du travail, entouré par ses camarades, le porte-parole des lauréats, Neuzilka Emmanuel a annoncé l’ordre du jour. ’’Nous sommes là ce matin pour plaindre notre sort. Nous sommes la réalité de ce pays. Les minimisés, les abandonnés, les négligés et les esclaves dans leur propre pays’’, égraine-t-il. Sous le regard de plus de 300 lauréats des écoles professionnelles et devant des caméras, il indique que ’’nous n’allons pas manger, d’ailleurs on a rien à manger. Trois jours de jeûne ici’’.

Tous sont d’accord pour entamer la grève de faim. Une action qui intervient après des pourparlers avec les autorités en charge de l’intégration à la Fonction publique. ’’Nos revendications sont restées toujours en suspens. Cela veut dire que nous n’avons pas encore obtenu gain de cause jusque- là’’, poursuit Neuzilka Emmanuel.

Aussitôt, ils entrent en action. Ils étalent des nattes sous des arbres dans la cour de la bourse du travail. ’’ Si ces personnes nous ont refusés de quitter le pays, qu’ils nous empêchent de mourir ici. Nous sommes dépassés, nous ne savons où aller’’, lance un gréviste. La grève de la faim des lauréats des écoles professionnelles de l’éducation en instance d’intégration à la Fonction publique s’inscrit toujours dans le cadre de leur revendication. Elle peut être renouvelée selon le porte-parole Neuzilka Emmanuel. L’option de quitter le pays reste encore dans l’esprit, a-t-il indiqué. ’’Nous allons peut-être changer la stratégie. S’ils nous ont empêchés de quitter en masse, on changera de stratégie’’.

Pour rappel, le 24 juin dernier, ces diplômés ont tenté de quitter le pays. A leur sortir de la bourse du travail pour le départ, ils ont été dispersés par les éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP). Quelques leaders ont rencontré le ministre de la Fonction publique mais aucune issue favorable n’a été trouvée selon Neuzilka Emmanuel. ’’C’est toujours les mêmes mots, attendez, patientez. Ces mots sont devenus des mots allergiques pour nous”, conclut-il.