Dans le département de la Tandjilé Est, une fille dit avoir avorté, il y a quelques jours, sous l’effet des mauvais esprits. Mise aux arrêts par les forces de l’ordre, elle regrette l’acte posé.

Selon nos confrères de la radio Arc-en-ciel, la fille présumée coupable d’avortement a été conduite à Laï, chef-lieu de la province de la Tandjilé, pour des besoins d’enquête. Elle dit alors regretter son acte et parle de la sorcellerie. « Celui qui m’a enceinté a fui. J’ai eu peur parce que mon père est mort. Après quelque temps, j’ai avorté. C’est une grossesse de trois à quatre mois. L’auteur de cette grossesse serait vers Koudalwa. Personne au village ne savait que j’ai avorté. Peut-être que quelques personnes étaient au courant. Un matin, les gendarmes sont venus me prendre. Je regrette mon acte. Ce seraient des mauvais esprits qui m’ont emmené à le faire », raconte-t-elle.  

Joint par la radio Arc-en-ciel, le chef de brigade qui a ordonné l’arrestation de la fille, parle d’une récidiviste. « C’est une grossesse de 5 à 6 mois. Elle était enceinte mais nous ne savions pas quand et comment elle a mis au monde. C’est ainsi que nous avions mené des renseignements et elle a fini par nous montrer là où elle a enterré son fœtus (…) Elle a déjà eu à pratiquer l’avortement », relate-t-il.