Une somme de quatre vingt millions (80.000.000)  de Fcfa est débloquée au Ministère de la Communication pour encourager certaines organisations professionnelles des médias et autres organes de presse tant publics que privés sans distinction. A  la date du 17 décembre 2012 quelques organisations professionnelles de médias et certains confrères (l’on ne cite pas nos contemporains) ont bénéficié  de cette aide publique. Cependant, quelques interrogations  bouillonnent nos esprits. Quels sont les  critères définis pour qu’un organe de presse  bénéficie de ce qui conviendrait d’appeler  « aide Sylla » ?  Tout d’abord, Mr Hassan  Sylla Ben Bakary prétend et tente de justifier que les organes de presse nécessiteux  de ce fonds sont prioritairement les journaux francophones et arabophones, ne disposant pas de l’aide à la presse légalement octroyée par l’Etat, via le Haut Conseil de la Communication qui sont réglo avec toutes conditions administratives de l’emploi au Tchad. Du coup, si l’intention valait l’acte, nous applaudissons humblement à deux mains le ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement pour son œuvre combien salvatrice ! Paradoxe, certains journaux heureux élus de «l’aide Sylla» ne sont rien d’autres que des bulletins d’informations muraux saisis à peine quatre pages sur des papiers volants en Arabe ou en Français, et dont la périodicité n’est que circonstancielle. Pire, certains dits journaux sont des tribunes d’expression de certaines tribus, servant de cadre d’échanges entre les enfants d’un même terroir. A voir de prêt, l’argent du contribuable que Sylla s’amuse avec devrait revenir de droit à tout organe de presse digne de ce nom. Ce fonds ne doit en aucun cas être le privilège de certains au détriment d’autres. Ce ne devrait non plus être un partage de gâteaux entre copains et copines du ministre. Soit ! Loin d’envier ou de s’en prendre aux ayants droit sous n’importe quelle raison, nous tenons à rappeler au ministre de la Communication qu’il s’agit ici de l’argent du peuple tchadien. Par conséquent, il doit être utilisé dans une transparence totale de la méritocratie sans aucune discrimination ou complaisance de quelque nature que soit.

Ben Papito

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