Ce mardi 20 juillet, la communauté musulmane célèbrera l’Aid al-adha ou la fête de Tabaski. A la veille, les prix des moutons connaissent une hausse dans les points de vente à N’Djaména.



L’Aïd al-adha ou la fête de Tabaski est connue comme la “fête du sacrifice“. Elle a lieu le dixième jour de dhou l-hijja, le douzième mois du calendrier de l’Hégire, soit deux mois et dix jours après la fin du ramadan et marque la fin du pèlerinage à la Mecque.



Elle est marquée traditionnellement par le sacrifice d’un mouton, chèvre ou d’un veau. Seuls les chevaux, ânes et les chameaux ne peuvent être immolés. Au Tchad, la plus grande partie des musulmans commémore cette journée en égorgeant le mouton.

Dans la capitale, des espaces publics sont transformés en des lieux de vente de moutons. De l’ex-hôtel Santana, au rond-point gazelle jusqu’au rond point Hamama en passant par le marché de bétail, une grande partie de la voie publique est prise par les vendeurs des moutons. L’ambiance rime entre les bêlements des moutons et des navettes des hommes en boubou.

Cependant les prix des moutons font grincer les dents. Comparativement à l’année précédente, “les prix des moutons ont connu une hausse”, indique Abdoulaye, un client assis sur sa moto. Mais pour l’un des vendeurs les prix sont “discutables“, martèle-t-il en récadrant ses moutons avec un bois. Un petit mouton se vend autour de 25 000 à 30 000F. Les prix des moutons moyens sont fixés entre 40 000 et 45.000F. Pour avoir un gros mouton, il faut débourser “une bonne somme : 50 000 ou 70 000F”, indique-t-il sous son turban blanc. Les années 2018, 2019, les moutons en général se vendaient entre 25.000 et 60 000F CFA.

En dépit du prix élevé, la plupart des clients ne rentrent pas les mains vides. Ils préfèrent donner la couleur à cette fête. ” Nous sommes obligés de payer pour honorer cette journée, aussi pour qu’il y ait de la joie dans la famille”, déclare Moussa.