A N’Djaména, l’ambiance en ce jour de Tabaski varie par endroit.

Dans certaines communes de la capitale comme le 3ème arrondissement, le 9e en passant par le 4ème et le 6ème, l’on constate un silence presque de cimetière en cette matinée de Tabaski. De nombreuses boutiques sont hermétiquement fermées. Les passants se font rares.

Un saut du côté du 7e arrondissement nous permet d’accoster Oumar Bechir Rubin qui explique que la Tabaski ” est une fête religieuse qui symbolise la croyance et fidélité envers Allah”. C’est en soirée que les mouvements de personnes se sont intensifiés, surtout sur l’axe dit CA7 où de part et d’autre il y a un nombre incalculable de débits de boisson.

Un tour dans le 8ème arrondissement nous permet d’apercevoir quelques passants habillés en djellaba. Cherif Abdelmadjid que nous interpellons dit que la Tabaski lui permet de faire table rase de ses erreurs. « A cette occasion, je me suis rapproché des gens pour leur demander pardon et continuer une nouvelle vie .»

Barka Bakit Barka de son côté déplore la cherté des denrées alimentaires brusquement intervenue dernièrement. « A l’approche de cette fête de Tabaski, les denrées alimentaires de première nécessité sont chères et nous avons du mal à trouver quelque chose à mettre sous la dent. Dieu merci, je suis en bonne santé et fête avec les amis », s’est-il tout de même réjoui.

Par contre, à la Place de la Nation, dans le 2èmearrondissement, il y a du monde. D’aucuns apprennent sur place à conduire les voitures et engins à deux roues loués auprès des particuliers. D’autres préfèrent se faire photographier sous les pieds des monuments ou entre parents.

Abderassoul Abdoulaye exulte. « Je suis vraiment content à cette célébration de la Tabaski.  Avant d’aller à la mosquée pour la grande prière, j’ai demandé pardon à certaines personnes que j’ai offensées pour qu’il y ait la paix entre nous .»

Noukamna Dayam, stagiaire