Après le VPN, le cache-nez, c’est au tour du “Power bank” de vivre son heure de gloire au Tchad.

C’est à la mode. Se promener avec un “Power bank” s’intègre dans les habitudes des Tchadiens en général et plus particulièrement des N’Djamenois. Depuis que la Société nationale d’électricité (SNE) peine à alimenter régulièrement les quartiers de la capitale tchadienne, des utilisateurs des smartphones se sont rués sur les “Power bank” pour espérer garder leur phone allumé même en cas de délestage. Les rumeurs les plus folles racontent que même le directeur général de la SNE se promène avec un “Power bank”.

Le “Power bank” est une banque de stockage d’énergie. Il permet de recharger un téléphone ou autres avec l’énergie emmagasinée. Léger et compact, ce chargeur portatif se range facilement dans un sac ou dans la poche. A N’Djamena, sa commercialisation est en hausse. Son prix varie de 7 000 à 30 000F CFA, selon la capacité. La plupart de ceux qui l’utilisent sont les jeunes qui supportent difficilement d’être sans téléphone puisque déchargé à cause de délestage.

Nos téléphones Android ont pour la plupart des soucis de batterie, nous sommes obligés d’avoir recours au “Power bank” pour nous permettre de recharger deux à trois fois nos appareils. Personnellement j’en ai trois. Autrement dit, j’ai la garantie de trois jours“, souligne Ali Seid, gérant d’une agence de communication. Et un autre d’ajouter :” Je ne ferme jamais mon téléphone, car la plupart de mes clients sont toujours en ligne et m’envoient des conceptions à faire. Donc pour garder mon phone toujours ouvert, je suis contraint d’utiliser un “Power bank“.

C’est une situation suffisamment désagréable que vivent les N’Djamenois à cause des délestages incessants. Les ménages et entreprises, petites comme grandes, ne savent plus sur quel pied danser.

Nous faisons des affaires et nous avons vraiment besoin de la électricité. Le “Power bank” est devenu notre deuxième téléphone, nous n’avons plus confiance en la SNE“, affirme Odilon, un jeune visiblement agacé par le manque d’électricité dans son quartier.

Comme le VPN, pour contourner la restriction des réseaux sociaux, ou le cache-nez, pour raison de la Covid-19, le “Power bank” vit son heure de gloire. En attendant que la SNE soit à mesure de fournir de l’énergie en permanence, cet outil tiendra compagnie aux utilisateurs des smartphones.