SOCIETE – Les habitants de la commune du 7ème arrondissement se lamentent sur les problèmes liés à la vie de leurs enfants et d’insécurité  à cause de la tranchée qui divise la capitale et ses environs.

A N’Djamena, le surcreusement de la tranchée, servant de ceinture de sécurité met en danger la vie des enfants et rend également la circulation difficile aux riverains. Les plus concernés sont ceux habitant le 7e arrondissement, et précisément les quartiers Siguété, Kilwiti, Digo, Kourmanadje, etc. Connu sous le surnom “trou de Deby”, ce trou a été creusé en 2008 sur instruction du défunt président Deby lorsque les rebelles ont attaqué N’Djamena. Alors que ce trou est presque bouché, les autorités de transition reprennent le manège et le font creuser de nouveau. Depuis lors c’est le calvaire pour ceux habitant derrière cette ceinture de sécurité. Voici quelques-uns des riverains interrogés livrent leurs impressions

Nguessolta Alexis affirme que « Le trou nouvellement creusé nous rend la vie difficile. En ce qui concerne les enfants, ils ont du mal à se rendre tôt à l’école dû au contournement. Même les grandes personnes ne peuvent se déplacer vite dans leurs lieux de travail et au marché. Nous sommes exposés au danger et les petits enfants ont transformé ce trou en un lieu de distraction ».

Abdoulaye Idriss indique pour sa part que « c’est vraiment difficile pour nous mais n’avons pas de force parce que c’est l’Etat qui a creusé ce trou. Le grand axe qui nous permet d’aller vite sur le goudron est divisé et à l’heure où je parle nous souffrons par manque de route.  Seul Dieu qui pourra nous aider », se nourrit-il d’espoir.

Hinliné Crépin évoque la difficulté pour les minibus de desservir leur quartier. « Concernant cette tranchée, nous sommes confronté à d’énormes problèmes. Pour se rendre en ville c’est devenu difficile parce qu’avec cette tranchée, les minibus ne peuvent pas traverser. Je demande à l’Etat de trouver de solution le plus tôt que possible. »

Quant à Ngardouna Daingar, il soulève la question d’insécurité autour de cette tranchée. « Nous sommes exposés à d’énormes risques. Les enfants tombent souvent dans le trou et les brigands aussi font leurs actions sachant très bien que les agents de sécurité ne peuvent intervenir à cause de cette tranchée », relate-t-il

Même son de cloche du côté de Debalbé David. « A vrai dire, cette tranchée est illégale et nous sommes carrément isolés de la ville de N’Djamena. La grande voie qui nous rendait la circulation facile est divisée et nous avons du mal pour aller au travail. Au début du creusage mon enfant était tombé dans le trou et a eu un choc au cou. Nous étions obligés de l’amener à l’hôpital et il a recouvert sa santé », a-t-il souligné

Noukamna Dayam, stagiaire