En cette saison de pluies, il est  difficile de fréquenter les grands marchés de la capitale N’Djamena. Du marché central au marché de Dembé en passant par le marché à mil, le constat est lamentablement le même. Eaux usées et ordures sont les premiers éléments qui caractérisent ces marchés.

Comme de coutume, pendant la saison de pluie, ces marchés deviennent de plus en plus insalubres en dégageant des odeurs nauséabondes et présentent une mauvaise image du pays. A titre d’exemple, le marché central qui est censé être le plus prestigieux de la capitale est loin de cette réalité. Malgré la présence quotidienne des policiers municipaux pour rendre fréquentable ce marché, rien ne bouge. Les quatre centrées  de ce marché sont toujours ornées d’ordures composées principalement des légumes pourris, dégageant une odeur désagréable à inhaler.

A qui la faute?

Il est évident que la responsabilité est partagée entre les commerçants, les agents municipaux et évidemment, les consommateurs. « C’est juste un problème d’éducation. Si on n’est pas propre chez soi, comment voulez-vous qu’on soit propre dans un milieu qui n’est pas notre propriété? C’est n’est pas possible », ironise un client.

« La majorité des gardes municipaux qui sont dans les marchés sont là pour leurs intérêts individuels. Au lieu de mettre de l’ordre dans ces marchés comme il le faut, ils ne font que déranger et escroquer les pauvres vendeuses », s’offusque une vendeuse de poissons. « Si la police municipale ne change pas son comportement, je suis sûre que la situation demeurera toujours », rajoute-elle.