Le gouvernement tchadien a réduit le prix du carburant à la pompe. Depuis l’annonce à travers un communiqué radiodiffusé, les stations-service ont fermé leurs portes. Cette diminution du prix du carburant semble ne pas être à l’avantage des vendeurs.

« Avec cette diminution, nous ne pouvons pas honorer nos engagements qui consistent à payer la location et payer nos employés », nous confie un responsable d’une station-service à N’Djamena. Les vendeurs disent ne pas être contre la baisse du prix du carburant mais ne veulent pas aussi évoluer en perte.

Depuis le 25 juillet 2018, les prix du carburant dans la rue ne font que grimper. Dans la capitale, le prix d’essence varie d’un coin à un autre. A Walia, dans le 9eme arrondissement, le litre d’essence qui se vendait à 500FCFA, est désormais vendu à 650 FCFA. Les consommateurs ne s’en remettent pas. « C’est inconcevable. Comment on peut comprendre que le prix soit élevé jusqu’à ce niveau? A Ngueli, 1 litre se vend à 500 FCFA. Pourquoi ça ne peut pas être le cas dans d’autres quartiers? », s’interroge un clandoman, avant de rajouter que : « cette situation ne fait qu’encourager l’escroquerie dans la capitale. Je pense que nous serons obligés de garer nos engins, si on tarde à trouver une solution à cette pénurie », dit Ismaël, un jeune professeur d’école.

Comme le dit un adage populaire: “le malheur des uns fait le bonheur des autres”. Jusqu’à preuve du contraire, les consommateurs doivent subir et les vendeurs de carburant à la sauvette doivent toujours continuer à gonfler leurs chiffres d’affaire.