Cette semaine, il n y a pas grand-chose à mettre sous la dent. L’actualité reste dominée par la politique. La question de la biométrie électorale.

–          «Le kit provoque une levée de bouclier», titre à sa Une l’hebdomadaire l’Observateur. En déclarant qu’il préférait la biométrie sans kit, le secrétaire général du Mps (Mouvement patriotique du salut) Emmanuel Nadingar vient de relancer à moins d’un an des consultations électorales la polémique. Des protestations fusent de partout. On assiste à une levée de bouclier de l’opposition, elle qu’on croyait incapable de s’unir répond d’une unique et même voix qu’il n y aura pas des élections sans la biométrie intégrale.

–          Paraphrasant le député Gali Ngothé de l’opposition, l’hebdomadaire l’Union rapporte que le kit est un matériel informatique chargeable et qui peut fonctionner pendant 72h. et que l’argument de la rareté de l’électricité dans les villages est un argument à balayer d’un revers de la main.

–          Mais pour l’éditorialiste de la Voix, le kit permet de détecter les doublons, ainsi que les inscriptions multiples. Le refus de cet outil informatique par la majorité présidentielle, poursuit le journal, augure une guerre de tranchées. Selon la Voix, il faut s’attendre à ces mêmes troubles électoraux qu’en 2011 contre la 5e candidature d’Idriss Déby Itno.

–          Pour sa part, l’éditorialiste de N’Djaména Hebdo observe que «les jeux sont faits». Déby vient d’entrer en scène de façon fracassante dans le premier acte de la tragi-comédie électorale de 2016. En proclamant : « on vote à l’ancienne, un point et un trait!». Balle à terre ! tempère l’éditorialiste du tri mensuel Abba Garde.

–          «Kalzeubé Payimi Debeut, un premier ministre sur les genoux», publie à sa page 6 l’hebdomadaire la Voix. Pour le journal de Djambalbarh, au centre des crises groupées par l’adversité : cherté de vie, défaillance du système éducatif, grèves perlés, l’effondrement de l’économie, retard du processus électoral. Toutes ces crises cornues ôtent tout crédit à un premier ministre qu’est Kalzeubé Payimi Deubet. Mais N’Djaména Hebdoobserve pour sa part que les Tchadiens méritent Déby. Toujours selon le journal de Moursal, «Hinda Déby Itno sacrée première dame d’influence». Très écoutée par son époux-président, Hinda Déby Itno et sa famille ont littéralement investi les sphères du pouvoir politique et du business. Secrétaire particulière du chef de l’Etat, précise le journal, Hinda  Déby Itno a su imposer ses proches, comme ses neufs frères et sœurs à des postes clés du pouvoir. Son père est ambassadeur du Tchad en Côte d’Ivoire, sa mère chef de service à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), le grand frère ministre de l’Education nationale, sa cousine secrétaire d’Etat à l’Aviation civile…

–          Les journaux n’ont pas manqué de revenir sur la tension de trésorerie avec son corolaire de retard de salaire et des grèves perlées.

–          Pour l’Observateur, « l’Etat tchadien en banqueroute». Le journal observe que si aujourd’hui on arrive à cette situation où le payer le salaire des fonctionnaires pose problème, c’est la mauvaise gouvernance du pays qui est mise en cause. Selon cet hebdomadaire, le groupe de la Banque mondiale a présenté les dernières prévisions publiées la semaine dernière sur le ralentissement des prix des produits de première nécessité. Selon les économistes de cette institution, la croissance économique en Afrique est en baisse du fait de la chute du prix du pétrole, de l’or, du Gaz naturel mais surtout de la recrudescence des conflits qui sévissent dans certaines zones.