Depuis 9 ans, la date du 28 novembre, qui marque l’anniversaire de la proclamation de la République du Tchad, est consacrée à la prière nationale. Cette initiative est vivement critiquée par certains fidèles et citoyens tchadiens. L’archevêque de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar, répond à ces derniers.

A l’occasion de son message traditionnel de noël le 14 décembre 2018, l’archevêque de N’Djamena, Mgr  Edmond Djitangar, est revenu sur le sujet qui a alimenté les débats sur les réseaux sociaux pendant la dernière semaine du mois de novembre, notamment celui de la journée nationale de la prière.

« Cette journée du 28 novembre c’est quelque chose qui est un acte de confiance face à celui qui a la solution, qui a la réponse à nos préoccupations(…) Est-ce-que nous pouvons donner à Dieu un délai pour répondre à nos préoccupations ? », s’interroge-t-il avant de répondre aux personnes qui croient que depuis 9 ans que cette journée de prière a été initiée, rien de concret n’a été réalisé pour la paix sociale dans le pays : « ça ne tient pas de nous d’évaluer si des prières que nous avons organisées sont des prières efficaces »,rétorque-t-il.

Pour la plupart de fidèles et autres citoyens du pays, « cette journée de prière n’est qu’une autre façon de gaspiller l’argent du pays. » Point de vue que le patron de l’église catholique au Tchad trouve compréhensible. « Si les fidèles ne sont pas d’accord avec nous, ils ont des raisons, parfois mêmes valables, parce que derrière cette journée les gens voient une affaire de gros sous que les leaders religieux s’arrangent à se partager entre eux », déclare Edmond Djitangar.