La fête de l’Aïd El Fitir a été célébrée le 2 mai pour marquer la fin du Ramadan. Après cette festivité, les activités commerciales tournent au ralenti dans les marchés de N’Djamena.
Après la fête de Ramadan, la vie reprend son cours normal et mais les activités commerciales sont plutôt timides. Après l’afflux intense dans les marchés de la capitale à l’approche de la fête de Ramadan, le calme est revenu. On peut se promener facilement dans les allées. Ce qui n’était pas évident à l’approche de la fête. Les boutiques sont ouvertes, les marchandises sont chargées sur les tables, bref tous les commerçants sont de retour après quelques jours de repos. Le constat est le même dans les plus grands marchés de la capitale à savoir le marché central, le marché à mil et le marché de Dembé. Mais comme le dit une maxime, « Après la fête, c’est la galère ».
Lors des préparatifs de la fête, les familles ont dépensé de sommes conséquentes pour acheter des produits et les aliments nécessaires pour la fête, ce qui explique l’absence des clients dans les marchés après la fête.
Dieudonné, un vendeur de chaussures pendant le mois de Ramadan, change de commerce après la fête. « Je vendais des chaussures pendant le mois de Ramadan et j’ai réalisé de bonnes affaires. Mais après la fête, ce n’est plus la même chose. C’est pourquoi j’ai changé de commerce, j’ai choisi de vendre les bracelets et les bijoux des femmes. ça marche mieux», évalue-t-il.
Adam Mahamat, un commerçant au grand marché, estime que la fête s’est bien passée mais l’après fête n’est pas facile. « Nous avions engagé de grosses dépenses, je suis fauché en ce moment. C’est un impératif pour moi de retourner rapidement au marché ouvrir ma boutique. D’habitude, Je fête au moins deux semaines avec ma famille mais cette année c’est un peu difficile », confie-t-il.
Sanoussi Hassane, le voisin immédiat d’Adam affirme aussi « Qu’il n’y a rien depuis ces derniers jours, la fête a tout pris. Il faut combler ce vide, car après la fête la vie continue. Le pouvoir d’achat a certes chuté mais la vie c’est la patience. Donc j’attends avec confiance les clients et tout va s’arranger avec le temps ».
Toguyallah Mboguerienne et Mariam Hassane Lawane, stagiaires