Les autorités en charge de la sécurité publique ont rencontré les personnes handicapées pour obtenir un compromis afin de mettre fin à leur protestation.  

Elles ont annulé leur deuxième journée sans tricycle prévue le 10 novembre. Elles, ce sont des personnes handicapées qui protestent depuis quelques jours pour la levée du blocus sur le pont de N’gueli.

Le  9 novembre, elles ont été reçues par une délégation du ministère de la Sécurité publique. Une rencontre qui a été sollicitée par le département de la sécurité pour obtenir un compromis. “Je leur ai fait comprendre qu’ils nous accordent trois mois d’essai, et durant cette période nous pourrons traverser deux fois par semaine’’, a indiqué le porte-parole des personnes handicapées, Ali Oussignbédé Justin.

Selon lui, des personnes handicapées mettront en place un mécanisme pour permettre que la période d’essai se déroule dans la transparence. ’’On a demandé deux agents de la police, deux de la douane et un agent de renseignement. De notre côté, nous mettrons en place un comité de surveillance pour élaborer des rapports et déposer à la fin de la période d’essai. Et au fur et à mesure ils pourront nous ajouter d’autres mois d’exercice’’, détaille-t-il.

La délégation ministérielle a demandé aux personnes handicapées de leur accorder trois à quatre jours afin de discuter et trouver une solution. Du côté des personnes handicapées, elles indiquent avoir accordé une semaine au ministère de la sécurité publique. Si rien n’est fait, elles reprendront la rue, promettent-elles.

Elles comptent poursuivre en Justice ceux qui les ont aspergées de gaz lors de la protestation du 5 novembre. “Pour l’instant, on attend. Le jour où ils vont lever la mesure, nous porterons plainte contre ceux qui nous ont tiré les gaz lacrymogènes”, a déclaré le porte-parole.  

Pour rappel, des personnes handicapées ont rampé sur la voie publique le 5 novembre. Elles réclament la levée de l’interdiction de la circulation des tricycles sur le pont de N’gueli afin de leur permettre de faire le commerce entre Kousseri et N’Djamena.