Jadis, pour trouver de la viande grillée à N’Djamena il fallait faire quelques pas avant de trouver de quoi se mettre sous la dent. Aujourd’hui, les points de  grillade sont partout dans la capitale.

Les grillades de viande ont pignon sur rue à N’Djamena. Qu’il s’agisse des grillades de viande de bœuf, de mouton, de dromadaire, de cheval ou encore de porc, avec un peu d’argent, l’on peut manger à sa faim. Sauf que les prix varient d’une viande à une autre. Cette prolifération crée de l’emploi certes, mais la qualité de ces viandes ainsi que les conditions dans lesquelles elles sont exposées restent à déplorer.

Ce commerce est rentable comme le précisent la plupart des tenanciers des grillades rencontrés. Par le passé, la grillade de viande était réservée aux expatriés précisément les Nigériens et les Nigérians. Ceci s’explique par le fait que même aujourd’hui, les grilleurs de viande sont appelés communément “Ahboki” un nom en Haoussa (langue nigériane) qui signifie mon ami ou encore “Mailama“.

Ce n’est qu’à partir du début de cette dernière décennie que les Tchadiens ont pris d’assaut le secteur de la grillade des viandes. Ce qui a permis d’élargir le secteur à d’autres viandes que celles du bœuf et du mouton d’antan.

Autrefois, avec 1 000 FCFA par exemple, il était possible d’acheter de la viande et préparer pour toute une famille. Si aujourd’hui les gens préfèrent directement les grillades, c’est parce que la viande est devenue bien trop chère.