Au moins trois dévastations des champs ont été enregistrées près de Bongor. Le président du comité de prévention des conflits entre éleveurs et agriculteurs du Mayo-Kebbi Est, Tahir Mahamat, a mené des actions tendant à la réparation des dommages causés et interpelle les bouviers à respecter les couloirs de transhumance.

A la sortie nord de Bongor, il y a des groupements qui ont pris l’initiative de faire des forages et exploiter quelques carrés de production du riz. Dans le groupement « Nassour », informe le président du Comité de prévention des conflits entre éleveurs et agriculteurs du Mayo-Kebbi Est, Tahir Mahamat, interrogé par la radio terre nouvelle (RTN), il y avait eu dévastation des champs dans la nuit du 8 mai.

« Les animaux qui ont quitté la plaine de Katiowa en traversant la plaine de Tcharaye, en allant vers le Sud sont tombés sur un périmètre. La sentinelle qui s’était endormie, a écouté des bruits. C’est comme ça qu’il s’est levé et il a trouvé un groupe de troupeaux dans le périmètre. Il les a chassés. Entretemps, le bouvier courait vers ses animaux. Ces animaux sont appréhendés. Le matin, ils nous ont saisis et on était parti. On a fait le constat avec le chef sous-secteur de l’ANADER et on a convoqué les deux parties. Ils ont trouvé un compromis. L’éleveur a accepté la réparation  et on avait pu signer un procès-verbal », détaille-t-il.

Une autre dévastation est localisée dans le périmètre aménagé par l’État. « Cette année, les gens ont fait un petit périmètre au niveau du camp fonctionnaire. 5 carrés ont été dévastés et les troupeaux saisis. Le bouvier a dit que le propriétaire des bœufs se trouve à Bongor. Les négociations sont en cours. En dehors du périmètre clôturé, les gens ont fait aussi de petits périmètres.   Il y a encore eu une dévastation totale de 4 carrés ».

Tahir Mahamat exige des éleveurs le respect des couloirs de transhumance. « Les éleveurs, avec leurs chefs de ferrick, on avait tenu une réunion dans le camp militaire de Djarabou il y a trois ans. Nous avons dit que ce périmètre-là, l’État a investi des milliards pour l’aménager. Donc il n’est pas nécessaire de le traverser. Ils ont leur couloir de transhumance qui se situe entre Tchinvogo et Djarabou. En passant dans ce périmètre, les animaux dégradent aussi la digue de ceinture. Ce sont des milliers de têtes qui passent par jour. En saison des pluies, cela donne du fil à retordre aux exploitants  », déplore-t-il, mettant en garde les contrevenants.