A la suite des manifestations soldées par un décès et des blessés à Faya, chef-lieu de la province du Borkou, la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme ( CASCIDHO), demande l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.

La CASCIDHO interpelle le gouvernement à prendre « toutes ses responsabilités » pour ramener l’ordre et la quiétude  au sein de la population de Faya. Elle attire l’attention des forces de défense et de sécurité qu’il est « strictement » interdit l’usage des armes à feu lors des manifestations « populaires » et « pacifiques ».  

Un constat aussi fait par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), mais rejeté par le gouverneur du Borkou, Ismat Issakha Acheikh. « Ce sont des fausses allégations parce que l’arme a été tirée par derrière et il n’y a pas des forces de défense derrière les manifestants. Et d’ailleurs, ce sont eux-mêmes qui étaient armés et nous avons eu des blessés »,  regrette-t-il.

Le gouverneur justifie cette mobilisation des manifestants  par des « trafiquants et les coupeurs de route». « Et on va faire partir le gouverneur et amener un autre qui va les laisser faire ce qu’ils faisaient avant, c’est-à-dire, les trafics », prête-t-il d’intention aux  manifestants, qui protestaient, entre autres, contre la rafle des véhicules à vitres fumées et ceux ayant la même teinture que les engins de l’armée.

Tout en appelant les protagonistes au dialogue, la CASCIDHO demande aux autorités d’ouvrir une enquête pour, de part et d’autre, situer les responsabilités.  

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