Les réfugiés camerounais ayant fui les affrontements intercommunautaires, ont reçu, ce 11 décembre, un don de vivres et non vivres du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale.

Forêt du quartier Milezi ; 1er arrondissement de N’Djamena. Sous les arbres, les groupes de réfugiés sont formés en fonction de leurs affinités. Ils sont en majorité composés de femmes et enfants. Mais aussi, des personnes âgées et jeunes.

Ne se sentant plus en sécurité dans leur pays à cause des violences intercommunautaires, enregistrées à l’extrême nord, notamment dans la ville de Kousseri, ces réfugiés ont traversé la frontière laissant tout ou presque de leurs biens derrière eux.  Malgré cette période de crue, le passage par voie maritime a été l’une des seules possibilités qu’ils avaient.

Arrivée sur le site il y a trois jours, une dame, la trentaine, dit avoir reçu un bon accueil. « Les Tchadiens sont des gens hospitaliers. On a reçu à boire et à manger. Notre difficulté est qu’avec cette fraicheur et les moustiques, nous n’avons pas de couverture, natte et moustiquaire. Les enfants sont exposés », interpelle-t-elle les autorités et leurs partenaires.

A quelques mètres de là, Mariam et ses enfants, réunis autour d’un plat de macaroni, à notre interpellation, nous demande de les excuser. L’urgence se trouvant devant eux.

Sur les visages, la tristesse se lit. Sans doute, la résultante de ce conflit meurtrier dont les vidéos d’une rare violence circulent sur la toile. L’on peut y voir des personnes brulées vives, celles ayant reçu des flèches et armes blanches. De nombreuses boutiques ont également été réduites en cendre.

Ayant eu écho de cet évènement, le ministre de la Santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul et sa suite, ont effectué ce matin une visite sur le site pour porter assistance à ces réfugiés. Ces derniers ont reçu, comme les réfugiés installés provisoirement à Karwaye, dans le 9e arrondissement de N’Djaména, visités quelques instants après,  des sacs de riz, têtes de bœufs, cartons de dattes, couvertures, nattes, moustiquaires, masques de protection, seaux d’eau.  La délégation s’est également enquis des blessés et malades pris en charge au centre hospitalo-universitaire le Bon Samaritain de Walia.  

En tout, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a recensé plus de 40.000 réfugiés repartis à N’Djaména et ses alentours. Un chiffre qui ne cesse de grimper.