A l’image du musée régional de Sarh, le centre artisanal de ladite ville évolue avec les moyens du bord.

Un bâtiment vétuste, un personnel vieillissant et pas de matériel de travail. Le centre artisanal de Sarh fonctionne avec beaucoup de difficultés.  Pour ces raisons, les salles de formation dans des domaines tels que la sculpture, la peinture, la couture, la broderie, ou encore la maroquinerie et la céramique sont vides et fermées. Alors que depuis sa création en 1961, ce centre a formé plus de 1000 jeunes.

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Selon un employé du centre retraité mais rappelé par l’État pour manque de main-d’œuvre, c’est depuis 1991 que le centre ne dispose pas de budget de fonctionnement. « On n’a pas de matériel de travail. On se débrouille comme ça. J’étais admis à la retraite mais on m’a rappelé pour venir former les jeunes. Les apprenants veulent venir mais comme on n’a pas de matériel, ce n’est pas possible », déplore Begoto Gilbert, le responsable de production à la section sculpture du centre.

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Devant ses productions, le septuagénaire demande à l’État de leur venir en aide pour assurer la relève. «  Il faut que les autorités nous aident à former les jeunes qui viennent parce qu’on est déjà vieux. C’est depuis 2019 qu’on devrait reprendre avec la formation mais on nous a nommés sans argent, sans salaire », regrette Begoto Gilbert.

Des difficultés dont est conscient le responsable du centre, Adoum Abassene. « Les moyens nous font défaut. L’électricité vient de 9h à 12h. Quand il y a coupure, on n’a pas de groupe. On ne peut qu’attendre ». Même s’il assure que des actions sont menées auprès des autorités pour sortir sa structure de ce marasme, l’espoir est très réduit chez certains employés.   

« Parmi ceux qu’on a formé, beaucoup sont au quartier. Car, ils ne bénéficient pas de l’aide de l’État pour s’installer », estime Begoto Gilbert.