L’ONG ARED a organisé un atelier de plaidoyer sur les textes répressifs contre les mutilations génitales féminines (MGF) au centre culturel Champagnat de Koumra le 24 juin 2022.


Selon l’ARED, le Mandoul fait partie des provinces dans lesquelles se pratiquent des mutilations génitales féminines chaque année en période des vacances. C’est avec la complicité des parents et autres défiant ainsi l’autorité de l’Etat, estime l’ONG.

Le chargé de programme de l’ARED, Bakoye Richard, a affirmé que dans le cadre du projet “Autonomisation des femmes” financé par la Fondation SWISSAID, son organisation a mené plusieurs actions allant dans le sens des sensibilisations, informations et préventions à l’endroit de la population mais malgré lesdites actions les MGF continuent d’être pratiquées. Alors, il est question de proposer un message de plaidoyer à porter à l’attention des plus hautes autorités de la province.


Pour lui, les violences basées sur le genre sont très délicates méritant une investigation dans la lutte car les jeunes filles ont besoin de plus de protection juridique contre ces genres de tortures qui leur sont infligées. Sans les femmes, poursuit-il, il n’y a pas d’avenir pour un pays et sans la paix, il n’y a pas de développement possible. “Alors chacun au niveau de sa responsabilité doit oeuvrer pour un Mandoul sans violences faites aux filles pour que la gent féminine retrouve sa place dans un Tchad émergent où la dignité humaine est respectée”, appelle-t-il.


Cet atelier a permis de faire les recommandations suivantes :

  • A l’endroit des juges, l’application dans toute sa rigueur du code pénal tchadien dans ses articles 318-320;
  • Aux hommes politiques et autorités administratives et traditionnelles, de cesser d’influencer le personnel de la chaine pénale dans l’exercice de leurs fonctions lors des procès ou poursuites des personnes dans cette pratique ; de promouvoir la politique de protection des femmes et filles pronée par les plus hautes autorités de la transition.

  • Une vingtaine de personnes issues des associations de défense des droits humains, des partis politiques, juges et autorités administratives et militaires de la province du Mandoul ont pris part à cet atelier.

  • Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra