L’Association pour la réinsertion des enfants et la défense des droits de l’Homme (ARED), a lancé il y a quelques jours, à Koumra dans le Mandoul, une rencontre de concertation et de plaidoyer avec les autorités traditionnelles, coutumières, administratives, judiciaires et personnes ressources. Elle vise à faire un plaidoyer auprès des décideurs pour l’application des textes réprimant la traite des personnes.

Pour le coordonnateur de l’ARED, Madjyera Ngar Alkoa, le Mandoul est une province où la traite des personnes en général et des enfants en particulier sévit ”sévèrement” au quotidien. ”Les enfants sont recrutés, transportés, accueillis, hébergés et exploités comme bouviers, chameliers ou domestiques dans des conditions très lamentables loin de leurs familles et salles de classes”, s’indigne-t-il.

Il est donc urgent, interpelle-t-il, de multiplier les cadres de concertation et d’échanges avec les acteurs de la lutte pour une protection adéquate. ”Travailler avec eux pour renforcer la synergie d’action et solliciter l’engagement des autorités dans la lutte contre la traite des enfants”. L’ARED à travers son projet Appui au renforcement de la lutte contre la traite des enfants dans la province du Mandoul au sud du Tchad, financé par l’ambassade des USA a prévu cette rencontre pour :

– Faire le plaidoyer auprès des décideurs pour l’application des textes réprimant la traite des enfants ;

– Développer un mécanisme de coopération et de complémentarité dans la dénonciation et la poursuite des auteurs, coauteurs et complices de la traite des personnes et des enfants.

Lançant officiellement la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le préfet du Mandoul oriental, Longo Eloi, a demandé aux participants d’être assidus lors des travaux pour parvenir à dégager des recommandations solides afin de faire le plaidoyer auprès des autorités.