Les habitants de Mao, chef-lieu de la province du Kanem accèdent difficilement à l’eau potable.

Les habitants de la “ville blanche” renseignent que l’unique château d’eau d’une capacité de 600m3, construit depuis 1972, n’est plus à mesure de couvrir les besoins grandissants de la population. Pire, comme pour ne pas arranger la situation, les pannes des pompes sont à l’origine d’un faible débit.

Les Jeunes Engagés pour le Développement du Kanem ne cessent de plaider pour la résolution de ce problème d’eau. « L’eau c’est la vie. De l’eau pour la province du Kanem, de l’eau pour Mao », supplie le président de ladite association, Saleh Mallah Adji.

Il souligne que pour remplir la jarre, chaque ménage est soumis à un parcours du combattant. A l’aube, généralement à partir de 2 heures ou 3 heures du matin, les différents forages privés sont pris d’assaut. A dos d’ânes, des femmes et jeunes parcourent les différents quartiers de la capitale du Kanem à la recherche de l’eau, explique-t-il.

“Ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de forages dans leur quartier, terminent souvent leur corvée à la tombée de la nuit. Le lendemain, la même scène recommence », déplore Saleh Mallah Adji.