A près de deux jours de la fête du ramadan, les activités des tailleurs et brodeurs s’intensifient. Pour satisfaire leurs clients,  ils passent des nuits blanches devant leurs machines. Reportage

A Mardjandafak, dans le 3ème arrondissement de N’Djamena, tout comme au marché Al-Afia dans le 4ème arrondissement, et partout dans les ateliers de couture de la capitale, l’ambiance et la pression de travail sont les mêmes. Tailleurs et brodeurs ne s’arrêtent que pour prier ou rompre le jeûne. Les sonorités des machines retentissent dans tous les coins.

Depuis le 20ème jour du ramadan, le rythme de travail a changé. Le nombre des clients augmentent. Mais les tailleurs sont de jour en jour affaiblis par le carême et la chaleur. Ce qui joue considérablement sur le rendement. « On n’a plus de force. On ne peut pas travailler comme au début du ramadan » confie un tailleur. Pourtant, tout le monde compte sur eux pour apparaitre au premier jour de la fête avec un habit neuf. « Au lieu de 10 à 11 habits cousus par jour et par tailleur, on ne peut coudre aujourd’hui qu’entre 7 et 8 habits par jour » souligne un autre tailleur.

Oumar Ali, jeune brodeur, dit ne pas avoir fermé les yeux depuis deux jours. « Dans notre atelier, nous avons même arrêté de prendre les tissus des clients. Certains nous proposent même le double prix, malgré tout ça on refuse. Ils vous supplient mais ils sont les premiers à vous créer des problèmes si vous n’honorez pas votre rendez-vous » explique-t-il.

Des habits déjà prêts/ ph Al-mardi Charfadine/ Tchadinfos

A l’approche de la fête, les clients deviennent exigeants et aucune faute n’est tolérée. Pour éviter tout désagrément, les tailleurs et les brodeurs travaillent très dur pour se débarrasser des « caftans » et des « Djellabas » des clients.