SOCIETE – Des salons de coiffure et quelques coins de soins cosmétiques de N’Djamena sont débordés à quelques heures de la fête de Ramadan.

Nous sommes à Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena. Dans le secteur où nous sommes, nous comptons plus de 50 salons de coiffure. C’est un carrefour de la beauté. Coiffure de tout genre et autres soins de peau, de la manucure et de la pédicure, on y trouve tout ce qui est en lien avec l’esthétique. A quelque heures de la fête de Ramadan, ces salons de beauté sont débordés de clients.

Henry est un Camerounais installé au Tchad et travaille depuis cinq ans comme employé dans le salon de son ami tchadien au quartier Chagoua. Il explique que depuis trois jours, le rythme de travail a changé. “C’est depuis vendredi que nous avons commencé à avoir de la clientèle en nombre. Nous sommes débordés à tel point que nous travaillons jusqu’à 23 heures“, informe-t-il. Sa spécialité, la fixation des faux ongles. Et le prix a aussi augmenté compte tenu de la forte demande. “Je les plaçais avant à 3 000F. Cependant avec cette fête qui se prépare, je prends parfois 4 000 voire 5000 F étant donné que les clientes sont souvent pressées de finir vite et s’occuper d’autres courses”, renseigne-t-il.

Chez maman Délé à Moursal c’est l’un des salons les plus fréquentés de la ville. Plus d’une dizaine de femmes travaillent avec elle. Et différentes prestations sont offertes. Avec les préparatifs de la fête de Ramadan, le nombre des clientes venues pour divers services : tresse, tatouage, manucure, pédicure, dépasse le nombre des employées. Des femmes et enfants par ordre d’arrivée attendent d’être satisfaites à tour de rôle. Selon Delphine, propriétaire du salon, la clientèle a commencé par augmenter depuis deux jours. Malgré le débordement, les prix des services sont restés intacts, affirme Delphine.

Au salon Maman Claire en face du rond-point Centenaire, les semaines précédentes ont été catastrophiques. “Notre coin était à moitié vide dès l’ors que le Ramadan a commencé”, fait savoir la propriétaire. Mais cette semaine, les affaires sont bonnes. “Dieu merci nous tendons presqu’à la fin et les activités reprennent. Ce moment est spécial pour nous parce qu’on fait plus de recettes”, témoigne une employée. Elle ajoute que compte tenu de la situation économique difficile, les prix sont restés intacts : “les gros rasta sont toujours à 7 500F, les moyens à 10 000F, les greffes, on les place à 3 000 F et les vernis simples à 1 000F.

Fatimé Mahamat, une cliente se plaint du nombre des femmes en attente qui lui fait perdre beaucoup de temps. “Je suis là depuis 12 h mais les femmes sont tellement nombreuses que ce n’est pas facile pour nous qui n’avons pas trop de temps. On dirait que c’est toutes les femmes qui veulent se rendre belle aujourd’hui“, rigole-t-elle.