La première édition du Festival des boissons locales (Fesbol) se tient du 30 juin au 03 juillet 2022 à l’espace Talino Manu à N’Djamena. Le festival fait un carton plein et les consommateurs sont comblés.

Au deuxième jour du festival des boissons locales première édition, hier, l’ambiance est plus forte qu’à la journée d’ouverture. Les stands de vente des boissons qui étaient à moitié plein le premier jour, sont débordés de monde. Les boissons occidentales ( Gala, Castel..) selon l’appellation de quelques consommateurs rencontrés sur le site sont délaissés à leur triste sort. On peut compter sur les bouts de doigts ceux qui en consomment. “On consomme local”, c’est ce que laissent entendre les consommateurs des boissons locales.

Il est 15h passé à l’espace Talino Manu, vers l’alignement du côté droit des stands se trouve un stand de vente de boissons locales de Amantha, une ressortissante du Moyen-Chari, précisément de Maro. Au menu, on a quatre boissons de son village à savoir le Dab, fabriqué à base de jus de sorgho, ensuite le Douman fabriqué à base du miel, on a aussi le Chi, une liqueur fabriquée à base du miel et enfin le Tanga woussai fabriqué à base de gingembre et du miel. Chez Amantha, une calebasse se vend à 500F. Vincent, un client de Amantha a l’impression d’être au village. “Je me sens chez moi grâce au Fesbol, j’ai retrouvé la saveur de mon village, ce n’est pas tous les jours qu’on trouve ces boissons”, a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’il manque encore d’autres boissons de sa localité qu’il aimerait bien goûter les deux jours restants.

Assis devant un stand de Djala, une boisson fabriquée à base de mil, une calebasse en main, Francis savoure sa boisson avec un grand appétit. S’agissant du festival, il est émerveillé et demande que le festival se passe chaque trois mois. Car, pour lui, un an après c’est tout une éternité. “Je suis venu ici par le biais d’un petit frère qui m’a parlé du festival(…) moi je suis un consommateur de Djala et s’il faut attendre un an pour lancer une autre édition c’est trop. J’aimerais que ça se passe chaque trois mois”, a-t-il souhaité. A part les boissons locales, bili-bili, cochette, dab, djala, chiko et autres qu’on peut trouver au festival, on a les produits locaux comme le café kinkeliba, les jus de gingembre, les jus d’oseille, les grillades de viande, de poisson et autres. Les prix des boissons locales sont fixés à partir de 250f. Il y a également en soirée la prestation de quelques artistes.

Toguyallah Mboguerienne, stagiaire