Vendu à 1500, 2000 voire même  3000 FCFA,  en entier ou en pièces, le poulet dit « naturel », contrairement au poulet de chair importé devient de plus en plus un business lucratif pour certains commerçant de N’Djamena. 

Le lieu de vente des poulets naturels, situé à quelques pas de l’entrée Sud du Marché central de N’Djamena accueille chaque jour des centaines de ménagères. Les poulets sont exposés dans  des bassines,  protégés par des parasols et couverts de glace pour éviter toute décomposition. Ils sont vendus à vil prix, ce qui fait que chaque ménagère y trouve finalement son compte.  « Je trouve bien leurs poulets, déplumés, propres, tout ce que j’aurai à faire,  c’est de passer à la cuisson », nous laisse comprendre Zara, venue se procurer de 3 poulets.

« Nos poulets nous viennent des régions du Guera et de la Ttandjilé. Aujourd’hui, je me suis approvisionné de 80 poulets et il ne me reste que  8. Si tout se passe bien et que la clientèle de l’après-midi répond comme d’habitude,  j’écoulerai tous mes poulets », confie avec gaieté Amadou, vendeur au marché central. A ses côtés, Issa la trentaine ne désespère pas malgré la mévente de la journée qui se lit dans ses yeux. Pour nous rassurer, il confie que, jusqu’à la fin de la journée, il écoulera  ses poulets à quelques restaurants à des prix qui lui permettront de  récupérer son investissement de la journée. Une autre solution pour lui, c’est de les conserver dans un congélateur tout en  espérant une journée plus rentable, demain.

Pour le moment, ces poulets apportent satisfaction à chaque partie prenante et, nul n’est intrigué par la qualité d’hygiène, de conservation, et autres aspects liés à la santé.