Trois femmes dont une mineure qui préméditeraient un trafic d’enfant sont arrêtées et gardées au commissariat de sécurité publique de Bongor, chef-lieu de la province de Mayo-Kebbi Est.

D’après  le commissaire central de la sécurité publique de Bongor, Yacoub Ahmat, interrogé par la Radio terre nouvelle (RTN), ces femmes étaient en train de se battre, lorsqu’elles ont été arrêtées. Un confrère de la radio joint par téléphone confie que cette bagarre est née d’un malentendu opposant ces femmes ; certaines n’auraient pas finalement décidé de participer à un enlèvement d’enfant. Elles avaient en main des linges, du lait en poudre et du biberon.

Selon elles, c’est une autre femme qui leur aurait demandé d’enlever un enfant de sexe masculin contre une somme de 400 milles francs. « La femme est une vendeuse de poisson. Elle m’a dit qu’elle veut m’envoyer faire quelque chose ; je lui ai alors demandé la nature de ce qu’elle me demandait de faire. Elle m’a dit qu’elle veut d’un enfant de sexe masculin. Qu’elle venait d’accoucher d’une fille, mais que son mari veut d’un garçon. Je lui ai dit que j’ai moi-même 3 enfants ; je ne pourrais pas lui trouver un enfant en échange de cette somme », explique l’une des femmes gardées au commissariat de Bongor.  

Elle poursuit que la femme l’avait fait visiter ses amies qui venaient d’avoir des enfants. « Je lui ai dit que ce qu’elle veut faire n’est bon. Mais, elle m’a dit de lui trouver une autre personne pour le faire ».

Une autre femme arrêtée de compléter : « C’est mon amie qui m’a dit qu’il y a une femme qui cherche un enfant de sexe masculin. On s’est rendue chez une proche qui vient d’accoucher. Je lui ai montré son enfant mais elle n’a pas accepté parce qu’il a une grosse tête. Par la suite, je me suis sentie gênée. La femme nous a promis l’argent quand elle aura ramené l’enfant à N’Djamena ».

Le commissaire Yacoub Ahmat indique qu’une enquête est en cours pour trouver celle qui leur aurait proposé l’argent. Il demande aux femmes de protéger leurs progénitures.