Le 3 mai, aux environs de 21 heures, à Kelo, des jeunes se livrent bagarre au cours de laquelle deux d’entre eux se blessent. Emmenés à Moundou, où ils sont pris en charge, un des blessés meurt. En représailles, des proches du défunt incendient plusieurs commerces et font des blessés.

D’après la radio Effata de Laï, ces jeunes se seraient affrontés à cause d’une fille qu’ils courtiseraient. La bagarre s’est soldée par deux blessés graves (l’un au dos et l’autre aux clavicules). Ils sont d’abord admis à l’hôpital de district de Kelo. Puis évacués à Moundou. Sur place, un des blessés succombe.

« La colère envahit des parents du jeune décédé ; ils manifestent leur colère. Jeunes et femmes munis d’armes à feu, blanches, de bâtons, carburant, se dirigent vers le domicile du père du présumé meurtrier.  Grands magasins et alimentations sont brûlés, son domicile est saccagé », informe Effata.

Informé, le préfet de la Tandjilé Ouest, Doud Souleyman Ousman, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kelo, Hissein Saleh Arabi, le maire de Kelo, Bessingar Bazo mobilisent les forces de l’ordre pour sécuriser les personnes et leurs biens. « Malheureusement, il y a encore eu plusieurs blessés parmi lesquels le maire, qui est frôlé par une balle réelle ».

 Le gouverneur de la Tandjilé, Doudlengar Mianyo, décide de séjourner dans la ville de Kelo. Il a visité le domicile du père du présumé assassin, son magasin de stockage et son alimentation partis en fumée. Ensuite, le gouverneur a visité les parents du défunt pour présenter ses condoléances. « Ils ont déclaré qu’il n’y aura pas de problème ».

Un temps après, le conflit reprend. Les forces de l’ordre descendent sur le terrain. « Il y a eu deux motos brulées. Et plusieurs blessés dont deux policiers évacués à l’hôpital de district de Kelo. Un jeune succombe. Il y a en tout deux morts », constate un confrère qui réside à Kelo.

Pour le moment, les renforts militaires venus de Moundou, Pala, Laï maitrisent la situation. « La ville est calme », apprend-on. Un couvre-feu allant de 18 h à 6 heures du matin y est instauré.