Me Abdoulaye Adam Bahar, avocat de World Vision, dans l’affaire qui oppose cette ONG à un opérateur économique, a fait un point de presse ce vendredi.

L’affaire opposant l’opérateur Gody Tary Gassara à World Vision qu’il accuse, ainsi que son agent Rimhoudal Dono, de faux et usage de faux et d’escroquerie dans une affaire de marché continue à faire parler.

D’abord, les avocats de Gody Tary Gassara ont dénoncé l’immixtion du ministre de la Justice qui empêche l’exécution en faveur de leur client de la décision rendue par la justice. Une immixtion que Mahamat Ahmad Alhabo a assumée totalement.

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Puis lors d’une sortie médiatique, les conseils de Gody Tary Gassara se sont réjoui que la Cour suprême déclare irrecevable la saisine pour sursis à exécution de l’arrêt de la Cour d’appel qui a confirmé le jugement rendu en première instance.

C’est ainsi que l’ONG World Vision est sortie du silence ce vendredi. « Il vous souviendra que depuis quelques jours, plusieurs acteurs judicaires de premier plan, ont fait des sorties médiatiques pour jeter de l’anathème sur l’ONG World Vision relativement à une procédure judicaire l’opposant à un citoyen de la place. Ces sorties qui s’apparentent à une campagne de dénigrement et de discrédit contre des multiples actions salvatrices et citoyennes de l’ONG méritent un droit de réponse », déclare d’entrée de jeu son avocat, Me Abdoulaye Adam Bahar.

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Il dit apporter un démenti formel à « toutes ses communications teintées de contre vérités ». Il fait donc cette mise au point :

  • L’ONG ne se reconnait pas dans des pratiques de démarchage ou de sollicitation d’une quelconque faveur des acteurs judicaires de sorte à justifier une immixtion d’une autorité judicaire de la place ;

Si immixtion il y a eu, cela devrait plutôt avoir pour résultat la mise hors de cause ou, la relaxe de l’ONG des fins de poursuite. Mais en l’état actuel de la procédure, et au regard de la teneur des décisions jusque-là rendues, tout porte à croire que l’immixtion a servi à l’adverse partie ;

  • L’ONG rappelle que la procédure n’est pas définitivement achevée pour justifier un sentiment de victoire des uns et des autres. Ceci, pour la simple raison que, la Cour Suprême a simplement été saisie relativement au sursis à exécution de l’arrêt de la cour d’Appel. La décision d’irrecevabilité qui en est la résultante, ne purge pas définitivement l’objet de la saisie qui peut être reprise à tout moment après régularisation.  L’ONG attend donc la rédaction dudit arrêt afin d’apprécier l’opportunité de la saisine à nouveau ou non de la Haute Cour.

C’est dire que, le fond de la procédure reste entier et, il fera l’objet d’un réexamen en droit par la Cour Suprême ;

  • Enfin, l’ONG  tient à faire observer, qu’une procédure correctionnelle est en cours contre tous ceux qui usent des documents faux, concoctés par des individus véreux et qui portent son logo ainsi que, le  spécimen de ses responsables. Cette procédure est actuellement en enquête préliminaire et ce, suivant une saisine régulière du parquet d’instance de N’Djamena d’une plainte en ce sens.

En clair, l’avocat de l’ONG World Vision, Me Abdoulaye Adam Bahar pense que tous les documents du marché à l’origine de cette affaire sont des faux. D’où, parallèlement à l’affaire l’opposant à Gody Tary Gassara, une autre procédure judiciaire est enclenchée. Car, croit le conseil de World Vision, cette affaire judiciaire est « ourdie et montée de toute pièce avec des ramifications très lointaines et dont, le but est de l’affaiblir et de saboter ses activités ».

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