Pointée du doigt comme l’actrice de l’accord relatif à la réparation civile dans le Mandoul, la gouverneur Diamlar Betolngar sort de son silence.

C’est par un point de presse qu’elle a tenu à se justifier. Accusée d’être l’actrice principale du pacte de réparation civile signé par les chefs traditionnels et coutumiers et les chefs des communautés et ferricks de la province du Mandoul, la gouverneure estime qu’elle n’en est pour rien. “Je ne suis pas restée au bureau pour établir ce pacte, je n’ai fait qu’apposer ma signature pour entériner la volonté des parties prenantes”, se défend Diamra Betolngar. Elle renchérit en ces termes : “il n’est pas permis de tuer ni fixer le prix d’un être humain”.

En effet, ce pacte n’exclut pas la poursuite judiciaire du mis en cause pour purger la peine correctionnelle. Selon elle, les individus en mal de notoriété se sont donnés à coeur joie pour défendre les préjugés et tenir des propos irréversibles sur les réseaux sociaux dans le seul but de jeter du discrédit sur les efforts des autorités administratives et traditionnelles pour la recherche de la paix et la cohésion sociale entre les communautés du Mandoul.


Pour elle, l’actualité de ces derniers temps font état des drames entre éleveurs agriculteurs à Bebopen, Dilingala, Bouna… A ce titre il faut prôner la cohabitation pacifique et le vivre ensemble.

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La question de la Dia supprimée lors du forum de 2019 mérite de dégager un consensus entre les communautés pour parvenir à adopter un mécanisme de règlement à l’amiable de tout différend qui viendrait à surgir entre ces communautés, indique la gouverneure.

C’est une initiative des chefs coutumiers, les représentants des éleveurs par ethnie et non une fixation de prix d’une personne par la gouverneure, a rappelé Diamra Betolngar. Elle s’indigne en ces termes : Comment une mère peut fixer le prix de son enfant alors qu’elle a subi les douleurs de l’enfantement ? C’est chose impossible et infaisable. D’après elle, elle n’a agi en tant que dépositaire du pouvoir public. “Mon seul devoir en tant qu’autorité administrative c’est d’entériner cet accord qui est le fruit du consentement des parties prenantes”. Elle demande aux signataires qu’il n’est pas encore tard d’annuler ledit pacte qui demeure mal interprété par les activistes qui vont jusqu’à demander à la jeunesse de sortir manifester contre cet accord.

La période de transition prône la paix et la cohabitation pacifique et non la division, souligne la gouverneure qui finit par demander aux activistes qui ne détiennent pas les sources d’information de “calmer leur nerf car la gouverneure n’a jamais fixé le prix d’un être humain moins encore accepté la Dia dans la province du Mandoul”.

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