L’accord de Koumra portant réparation civile d’homicide volontaire et d’accident de la circulation continue à faire réagir. La Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho) vient de publier un communiqué.

La plateforme dirigée par Mahamat Digadimbaye estime que l’accord de Koumra qui fixe un prix de 1.500.000 FCFA pour un homicide volontaire et 1.000.000 FCFA pour un accident de la circulation et divers (une avance de 200.000 FCFA à verser dans les deux cas pour les obsèques), est “une pratique inique en violation des textes fondamentaux de la République” et aux traités et conventions relatifs à la protection des droits de l’homme et de la dignité humaine ratifiés par le Tchad. Car, rappelle la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho), le code pénal révisé en 2018 constitue “le document de référence en matière de crime”.

La Cascidho condamne “fermement cette grave dérive des autorités administratives, traditionnelles et religieuses du Mandoul” et interpelle le président du Conseil militaire de transition, le gouvernement et le Conseil national de transition à “prendre toutes les dispositions nécessaires” pour annuler cet acte “indigne, contraire à la Déclaration universelle des droits de l’homme“. Car, conclut-elle, “la vie humaine est inviolable et sacrée, elle n’a pas de prix”.