Kakian Néfiéné, superviseur de l’usine d’égrainage du coton de Gounou-Gaya,  informe de la disponibilité des intrants et de l’augmentation du prix du coton. Il demande aux producteurs d’en faire bon usage afin d’avoir un meilleur rendement.

Les intrants sont-ils fournis en quantité suffisante aux producteurs ?

Cette année, il faut le dire, la livraison des intrants est très très bonne. Les engrais ont été fournis très tôt dans le sud de l’usine de Gounou-Gaya. Même dans les villages, on a déjà fourni plus de 60.000 sacs d’engrais NPKSB. Il y a quelques rares grands producteurs qui ne les ont pas reçus.

Nous venons de recevoir une chaine d’engrais huilés que nous avions commencé à envoyer dans les villages. Les insecticides sont au complet. Nous sommes en train de les déployer sur le terrain accompagnés des appareils  de traitement.

Nous demandons à ce que chaque village s’organise pour que les producteurs utilisent ces intrants dans des très bonnes conditions, de manière à lutter contre leur vente. Parce qu’il y a toujours des brebis galeuses. Il faut les utiliser dans les champs afin d’avoir un meilleur rendement.

Quels sont vos objectifs par rapport à la distribution des semences ?

Les semences sont en retard. Nous cumulons jusque-là moins de 20.000 hectares alors que l’objectif est d’atteindre 40.000 sinon 43.000.

Le prix du coton est mal apprécié par certains producteurs. Qu’en dites-vous ?  

Le prix du coton qui est fixé cette année, on en a jamais vu. 1 KG à 272 FCFA et c’est déjà validé à tous les niveaux. Il sera appliqué pendant la campagne prochaine. C’est un meilleur prix. Il y a lieu de beaucoup se mobiliser pour gagner le maximum. Paradoxalement, le prix des intrants est resté à un niveau bas. Avec le phénomène qui est en train de se passer dans le monde, tous les prix des intrants sont en hausse.

L’autre bonne nouvelle est que la délinteuse qui a connu 15 mois d’installation est déjà fonctionnelle.  Il y aura aussi l’installation de nouvelles usines. Notre coton, pendant la prochaine campagne, sera égrainée, Dieu voulant à Gounou-Gaya.

Il est constaté une pluviométrie moins abondante. Quels conseils donneriez-vous aux producteurs qui font face à cette situation ?

La pluviométrie n’est pas bonne. Ces dernières années, avec le changement du climat, il est difficile d’avoir des pluies régulières. Les producteurs doivent nécessairement s’adapter au changement du climat. En comparaison avec les années précédentes, on est en train de remarquer que les semences sont très timides. Et aussi par rapport à d’autres usines, Gaya est à la traine. Il faut qu’au niveau des villages, nous fassions des grandes surfaces de semences afin de se rattraper.

Pour les producteurs, au lieu de faire 80 cm entre les lignes, il faut faire 75 cm. Avec cette pratique, à la fin, nous avons la même densité et production. Il faut continuer à semer jusqu’au 20 juillet.  

Avec la radio Gaya tcholwa