L’histoire se passe au quartier Mardjandafack, à N’Djamena. Une famille s’est vue jeter hier dans la rue pour une affaire d’héritage.

Une scène qui met mal à l’aise. Au quartier Mardjanfack, une famille a vu ses biens jetés à la rue par les Officiers de la Police judiciaire exécutant une décision de justice. Armoires, matelas, habits, accessoires de maison, documents, etc. ont été jetés sur le goudron de la rue de Bololo. L’affaire est liée à une histoire d’héritage que la famille se dispute.

Selon le témoignage d’une victime, les OPJ l’ont brutalisé pendant l’exécution de la décision. “C’était vers 7h du matin qu’ils se sont présentés. En tant qu’étudiante en droit, j’ai demandé à voir le papier qui les autorise à nous déloger. Mais ils m’ont tout simplement jetée dehors avec brutalité”, raconte-t-elle, larmes aux yeux.

Me Goïlar Ndjedubum, l’avocat de la famille victime, s’étonne que ses clients soient ainsi traités. « C’est une ordonnance de référé qui ordonne l’instruction. Il s’agit d’une question immobilière, il doit y avoir une décision au fond. Alors jusque-là on n’a pas eu une décision qui donne la propriété à la partie adverse sur la base d’une ordonnance de référé. Donc on a fait appel », a-t-il fait savoir.

Pour l’avocat, la procédure est encore pendante à la cour d’appel; n’eut été la nomination des magistrats, l’audience devrait déjà être prise. « Actuellement on attend l’ordonnance de la répartition du président de la Cour d’Appel qui va sortir aujourd’hui et puis la Cour d’Appel va examiner l’affaire », a-t-il indiqué.

« Maintenant on est en train de saisir le parquet général pour suspendre les éditions en attendant que la cour d’appel se prononce. Si non, on ne peut pas sur la base d’une ordonnance de référé déposséder quelqu’un de ses biens, il faut une décision de fond d’abord », conclut-il.