Les résultats de l’« étude prospective sur les conditions de vie et de résilience des populations locales, déplacées et réfugiés de l’ouest, est et sud du Tchad dans un contexte de changement climatique » ont été présentés ce mercredi dans un hôtel de N’Djamena. C’est une étude cofinancée par l’ONG Agence de développement économique et social (ADES) et le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).

Cette étude menée par le cabinet Sustainable solutions for Africa en juillet 2021 a pour objectif d’analyser l’impact des changements climatiques sur les conditions socio-économiques des populations locales, réfugiées et des personnes déplacées au Tchad. 1 194 ménages ont représenté l’échantillon de l’étude répartis dans 14 départements de 9 provinces du sud, de l’est et de l’ouest du Tchad.

Entre le manque d’activités (25,1% des ménages disent n’avoir aucune activité), l’augmentation de la température et les chocs climatiques comme les pluies irrégulières, les inondations et la sécheresse rendent vulnérable les ménages.

L’étude recommande aux différents acteurs intervenant dans ce domaine de prendre en compte le nexus humanitaire-changement climatique-développement afin de rendre les zones et les populations cibles plus résilientes et capables de s’adapter aux impacts.

 « Le changement climatique, aujourd’hui, constitue une préoccupation majeure, urgente et prioritaire pour tous les pays à travers le monde et particulièrement pour le Tchad qui est considéré comme le pays le plus vulnérable au monde », a déclaré Abdel Hakim Tahir, Directeur général de l’ONG ADES. Pour lui, cette situation exacerbe les conditions de vie des communautés qui font déjà face à des défis humanitaires et de développement et annihile tout effort de résilience.

Abdel Hakim Tahir indique que cette étude s’inscrit dans l’optique de mobiliser les ressources pour faire face à la situation des réfugiés et personnes déplacées mais aussi de permettre aux différents acteurs d’avoir un cadre de référence, d’informations « fiables » assorties d’axes d’intervention « assez clairs et précis » pour leur permettre de mener leurs actions sur le terrain avec « cohérence et avec beaucoup de doigté ».

Papa Kysma Sylla, représentant du HCR au Tchad s’est réjoui de cette opportunité offerte pour mieux connaitre l’environnement dans lequel « nos populations vivent » mais aussi d’être à mesure de quantifier les effets que « ces populations vivent aujourd’hui par rapport au changement climatique ».