Se déplacer à N’Djaména est un véritable combat de titans. Les moyens de transport se font rares. Certains habitants de la capitale tchadienne sont obligés d’utiliser les moyens de transport en commun appelés généralement « Cars » (Minibus). Les différents minibus qui circulent dans la ville sont presque tous vétustes. A cela s’ajoute le caractère peu professionnel des conducteurs et aides-chauffeurs.
Le constat d’Eric Ngarlem Toldé ce samedi 14 mai 2016 : « il est 07h30mn lorsque nous arrivons à la station de Dembé pour emprunter un minibus en direction du grand marché. A peine arrivés, c’est le désordre qui nous accueille. L’on constate que ces véhicules de transport sont pour la plupart barbons. Les apprentis se disputent les clients et/ou les bagages, courant de gauche à droite. Ces apprentis d’une grande majorité, sous l’effet des substances narcotiques manquent de respect envers leurs clients. Nous nous installons dans un minibus dont l’état laisse à désirer. Dans ce fourre-tout, on y trouve les fonctionnaires, étudiants, élèves commerçants qui y sont installés à 4 sur les chaises débordant ainsi le nombre requis. D’autres sont assis même sur le moteur ».
Or le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Ahamat Mahamat Bachir avait pris une décision en 2012 limitant le nombre de places tout en demandant aux chauffeurs de respecter le nombre indiqué sur la carte grise. Cette décision limitant les places a fait grimper le prix que Les conducteurs ont gardé jusqu’aujourd’hui sans toutefois respecter ladite décision. Les prix de transport varient entre 100, 200 voire 250 FCFA selon la distance. Pour les usagers interrogés, c’est par manque de moyens qu’ils sont obligés d’utiliser ce moyen de transport et de subir de telles peines.
Eric Ngarlem Toldé poursuit, « le minibus prend la direction du grand marché. A quelques mètres le moteur s’arrête. Le conducteur et son apprenti descendent pour vérifier l’état du moteur. Les usagers se lamentent, murmurent, les plus pressés descendent pour chercher d’autres moyens. Ces conducteurs méconnaissant le code de la route et les règles de conduite. Ils font des arrêts brusques causant ainsi parfois des accidents. Les apprentis quant à eux tiennent des langages qui irritent souvent les clients. Ils insultent comme bon leur semble, ce qui augmente davantage la colère des usagers ».
Il est également à remarquer selon Eric Ngarlem Toldé qu’à certaines heures, les conducteurs laissent la liberté aux apprentis de conduire. Pourtant, certains sont moins âgés et leur capacité à conduire est à redouter.
La règlementation du transport intra-urbain est un impératif en vue de maintenir la circulation routière fluide, d’éviter les embouteillages et certains accidents dans la capitale N’Djamena