Le ministère de la Santé publique, dans le cadre de la prévention de la malaria, distribue chaque année des moustiquaires imprégnées dans les provinces du Tchad. Malheureusement, ces moustiquaires sont détournées de leur usage et servent à d’autres fins. Le cas de la ville de Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental.

Dans certains quartiers de Moundou, les bénéficiaires des moustiquaires imprégnées ne se cachent plus pour les utiliser à d’autres fins. Chacun, à son bon vouloir, en fait ce que bon lui semble. Certains bénéficiaires les utilise pour faire sécher les mangues pelées, d’autres en font un outil de pêche, d’autres enfin les utiliser pour protéger les petites cultures de contre saison contre les petits ruminants et autres insectes.

Pour eux, le gouvernement fera mieux de les aider à s’autosuffir alimentairement. “Au lieu que le gouvernement donnent les vivres, ce sont les moustiquaires qu’il nous donne chaque année. On ne mange pas moustiquaires”, s’emporte Djelassem Fred, jeune planteur au quartier Tayé, dans le 1er arrondissement. Pour ce jeune, c’est la faim qui est source de paludisme. Pourtant, le paludisme est la maladie la plus mortelle au Tchad, selon les sources officielles. Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé de 2021, 96% des décès sont dus au palu, en Afrique.

Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) doit redoubler d’effort pour sensibiliser encore les populations sur l’utilité des moustiquaires imprégnées.