La situation devient de plus en plus inquiétante dans certains quartiers de N’Djamena, notamment au marché de Dembé, partagé entre le 6e et 7e arrondissement. La circulation est rendue difficile par la présence de commerçants et de gros bus des agences de voyage sur le goudron.
Mardi 2 juillet. Nous sommes au marché de Dembé, le plus grand du 6e arrondissement et qui est le plus fréquenté de N’Djaména. Notre horloge indique midi passé. Dès notre arrivée, nous avons été frappé par l’agitation qui régnait aux abords du marché. Les échoppes débordent de marchandises colorées, attirant une foule dense de clients affairés. Cependant, cette effervescence contraste fortement avec la congestion provoquée par les bus garés de manière anarchique, obstruant une grande partie de la chaussée. Les piétons se frayent un chemin avec difficulté entre les étals des marchands et les véhicules stationnés, créant ainsi un véritable Capharnaüm.
Joseline, croisée aux alentours du viaduc, n’a pas caché son mécontentement face à cette situation, qu’elle trouve vraiment anormale. « On ne sait pas si les autorités empruntent aussi cette voie comme nous ou bien si cette situation n’est réservée seulement à nous, les usagers qui devons-nous torturer ainsi ? » s’interroge-t-elle.
Les commerçants semblent s’adapter tant bien que mal à cette situation, essayant de poursuivre leurs activités malgré les obstacles. Certains d’entre eux exprimaient leur frustration face à l’empiètement des bus, qui non seulement restreint l’espace disponible mais perturbe également le flux habituel de la clientèle. Pendant ce temps, de l’autre côté du viaduc, sur la voie qui mène vers les quartiers Habbena et N’Djari, les usagers se plaignent de la difficulté croissante à circuler sur la chaussée, pointant du doigt l’inaction des autorités locales face à ce problème persistant.
Face à cette réalité inquiétante, il est impératif pour les autorités compétentes d’intervenir pour réguler l’occupation de l’espace public par les marchands et les véhicules afin de rétablir un équilibre propice à la fois aux commerçants et aux citoyens circulant dans la zone. L’enjeu semble crucial non seulement en termes de fluidité de la circulation mais aussi en matière de sécurité publique et d’ordre urbain.